Gisèle obtient son diplôme de Tourisme en 2010 à Bruxelles. Originaire de la Province du Luxembourg et frontalière, elle retourne vivre auprès de ses proches et se met en quête d’un travail au Luxembourg. Elle trouve un premier emploi dans le service après vente d’une grande enseigne / concept store de luxe (vêtements, chaussures, maquillage, objets design, mobilier).

Lesfrontaliers.lu : Pour quelles raisons avez-vous commencé à travailler au Luxembourg ?

Gisèle : Je trouvais les missions intéressantes. Et en tant que grande fan de la mode, j’arrivais dans un milieu qui me fascinait. Évidemment et comme pour beaucoup, le salaire attractif et les lois sociales ont finalisé ma décision. Je gagnais le salaire minimum social en tant que personne non-qualifiée qui à l’époque tournait autour de 2 100 euros net / mois.

Lesfrontaliers.lu : Comment trouviez-vous votre emploi  ?

Gisèle : À l’époque je trouvais que le job était enrichissant. J’évoluais dans le milieu de la mode que j’adorais, l’équipe était sympa. Mais je suis tombée enceinte en 2015. Et après mon congé maternité, mes priorités ont totalement changé. Le rythme était devenu trop soutenu pour moi, la route à faire trop longue. Le poste que j’occupais était à responsabilités et finalement la pression était devenue trop grande à mes yeux.

Lesfrontaliers.lu : Pourquoi aujourd’hui avez-vous fait le choix de travailler en Belgique en tant qu’indépendante ?

Gisèle : Pour les meilleures conditions de vie. Je suis ma propre patronne, je travaille de chez moi. Je gagne ainsi un temps précieux que je peux consacrer à ma fille, à ma famille et à mes proches !

Lesfrontaliers.lu : Quelle est la différence de salaire entre le Luxembourg et la Belgique ?

Gisèle : Au Luxembourg, je gagnais à la fin 2 550 euros net par mois. Aujourd’hui en tant qu’indépendante en Belgique, je gagne environ 1 800 euros net, mais pour rien au monde je ne retournerai au Luxembourg.

Lesfrontaliers.lu : Malgré cela, quelque chose vous manque-t-il de votre ancienne vie de salariée au Luxembourg ?

Oui, une seule chose : la dynamique de groupe, le fait de se retrouver entre collègues dans un bureau et de passer du temps ensemble à midi. À part cela, je ne regrette rien !

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