La semaine passée, la Caisse nationale de santé (CNS) a annoncé que les recettes courantes de l’assurance maladie-maternité dépassaient les dépenses en 2016, de l’ordre de 182 millions d’euros.

Avec une réserve globale annoncée de 587 millions d’euros en 2016, soit 23,6 % du montant annuel des dépenses courantes, la situation financière de l’assurance santé-maternité se présente comme étant excellente et très solide, de quoi faire pâlir d’envie les pays voisins.

Mais, la CNS est-elle vraiment en si bonne position ?

C’est en substance la question que c’était posée la Fondation IDEA, il y a un peu plus d’un an (juin 2016), dans son idée du mois : Budget de la santé : vraiment si idyllique ? 

A travers plusieurs projections et simulations des recettes et des dépenses de la CNS, la fondation a ainsi mis en avant que la situation budgétaire de la CNS était effectivement très bonne actuellement, mais que cela ne pouvait être vrai qu’à court terme.

Ainsi, le système de santé pourrait continuer à évoluer positivement pendant encore une dizaine d’années, explique la Fondation IDEA, à condition bien sûr que l’immigration garde son niveau actuel et que le taux de croissance et d’emploi perdure.

Avec la perspective d’une démographie moins dynamique, d’un impact plus marqué du vieillissement de la population ou encore de dépenses de santé excédant le PIB nominal, par exemple, la situation pourrait avoir du mal à se maintenir à moyen ou long terme.

Pour IDEA, “tout risque budgétaire potentiel doit être correctement appréhendé“. La marge actuelle devrait être mise à profit pour faire “un suivi proactif de la situation budgétaire de la santé“, en mettant en place par exemple, un système d’évaluation sur une période d’observation de 10 à 15 ans.

Voir l’étude complète de la Fondation IDEA.