Harold a créé un centre de fitness il y a plus de 10 ans au Luxembourg. Tout allait bien jusqu’à ce que le gouvernement décide de confiner et donc de fermer son centre, à cause de la pandémie de Covid-19.

Pendant les trois  mois de fermeture imposés par l’Etat luxembourgeois, Harold décide logiquement et pour des raisons commerciales de suspendre les cotisations de ses membres. Le chiffre d’affaire du centre étant durant ces mois réduit à zéro.

Il ne paie pas son loyer, son propriétaire lui prend sa garantie bancaire

Le propriétaire du bâtiment est un fond d’investissement allemand. Mécontent que son locataire n’ait pas payé les 40 000 euros mensuels de loyer durant le confinement, prend sans discuter et sans compréhension aucune, la garantie bancaire, comme la loi le lui permet.

A la fois surpris et écoeuré, le gérant du centre fitness nous explique son désarroi face à tant de froideur. En effet, son propriétaire, un réel requin financier, avait déjà surfacturé les charges, à tel point qu’Harold avait mandaté un expert indépendant pour vérifier cela. Ce dernier a confirmé les soupçons d’Harold qui se faisait arnaquer de plusieurs milliers d’euros par mois.

Toutes les lettres d’Harold envers le fond d’investissement allemand sont restées sans réponse.

C’est un cas de force majeure : le juge peut décider de l’autoriser à ne pas payer ses loyers

Harold nous explique qu’en Belgique, un commerçant obligé de fermer pendant le confinement, a refusé de payer ses loyers : le juge lui donne raison !
Le juge de paix d’Etterbeek a rappelé que c’était l’obligation du propriétaire que d’accorder la jouissance du bien conformément à la destination commerciale à son locataire”, explique Me Lionel Evrard, avocat du magasin. “Il a constaté qu’en raison des mesures gouvernementales, le bailleur était libéré de cette obligation, et donc que le locataire était libéré de son obligation de payer.

Le gérant du centre de fitness espère donc que le juge luxembourgeois considèrera que les décisions de fermeture imposées par l’Etat seront considérées comme un cas de force majeure provisoire le dispensant de son obligation de paiement du loyer durant cette période.

C’est un cas de force majeure !” explique Harold désespérément,  à qui veut bien l’entendre.
Selon lui, les autorités luxembourgeoises s’inspirent de leurs voisins.

Presque la moitié des clients perdus

Quand le centre a rouvert après le premier confinement, le centre a perdu environ 700 membres, soit presque la moitié. Certains jours, il n’y avait plus que deux personnes sur 10 000 m2.

Il ne croit plus dans le marketing car pendant qu’il explique que faire du sport est bon pour la santé, les ventes de tabac et d’alcool rapportant beaucoup de taxes à l’Etat restent autorisés. D’ailleurs, les bars et les restaurants étant ouverts, rien n’empêche les gens de consommer…

Harold ne comprend plus cette société, il fait du bien et on laisse le mal perdurer

Il y a de plus en plus d’alcooliques, de fumeurs…on vit dans une société d’égoïstes.

Le sport, et c’est prouvé, est bon pour la prévention de la santé, on est moins malade, ça rend les gens plus forts. Harold nous explique aussi que lorsqu’on fait du sport, on s’oxygène davantage et c’est le cerveau le premier bénéficiaire. D’ailleurs, selon une étude, les sportifs seraient même plus intelligents après une séance de sport qu’avant, et cela grâce à l’oxygénation du cerveau.

 

Article complet « Obligé de fermer pendant le confinement…. »

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