On le savait : contre toute attente, la récession économique de ces dernières années n’a pas eu d’impacts à la baisse sur les prix de l’immobilier luxembourgeois. Une étude d’ING International Survey vient de le confirmer : plus de 90% des résidents du Grand-Duché estiment que les prix des logements sont trop élevés.

Ils sont même 92% dans le Sud et 97% dans l’Ouest du pays, à l’affirmer. Contre 87% dans la région Nord.

Pessimisme sur les prix

Peu s’attendent à une inversion de tendance. Ils sont même de plus en plus nombreux à prédire une poursuite de la hausse au cours des 12 prochains mois. “En 2014, ils étaient 72% à penser cela, ils sont désormais 86% en 2017“, précise la banque néerlandaise.

Une prévision pessimiste bien au-dessus de la moyenne européenne (59%) et des réponses fournies par leurs voisins en Allemagne (64%), en France (54%) ou en Belgique (59%).

Les locataires moins bien lotis

Pour les locataires, la situation semble moins facile au Grand-Duché que pour les propriétaires, note l’étude : “27% des répondants estiment qu’il est difficile de payer le loyer, contre 9% seulement qui rencontrent des difficultés à rembourser leur crédit hypothécaire“.

Une situation, que l’on retrouve dans le reste de l’Europe, où, en moyenne, un locataire sur cinq et un propriétaire sur cinq éprouvent des difficultés à payer leurs factures immobilières.

Prix au-dessus de leurs moyens

Par ailleurs, beaucoup de résidents luxembourgeois estiment avoir acheté un bien dont le prix se situe dans le haut de la fourchette (38%) de leur budget, voire au-dessus de leurs moyens budgétaires (15%).

Pour les auteurs du sondage, cette dernière constatation semble expliquer pourquoi la plupart des répondants envisagent malgré tout de rester à plus long terme au Grand-Duché : 57% d’entre eux (contre 43% pour la moyenne européenne) considèrent en effet leur résidence actuelle comme celle qu’ils occuperont pour toujours.

L’étude d’ING International Survey sur l’immobilier a été menée dans 15 pays (12 États membres de l’UE, Turquie, Etats-Unis et Australie), auprès de plus de 14.000 adultes de 18 ans et plus, durant les trois premières semaines de juin 2017.