Des syndicats de la centrale à charbon Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle) ont exprimé mercredi, leurs inquiétudes sur le redémarrage du site prévu l’hiver prochain, à l’issue d’une première journée d’un Comité social et économique (CSE) extraordinaire qui s’est poursuivi jeudi.

Dans l’attente d’un nouveau décret

L’Etat français se met « en économie de guerre » afin de parer à une éventuelle crise énergétique cet hiver. Réquisition des centrales à gaz, remplissage forcé des stockages, réouverture de la centrale à charbon de Saint-Avold en hiver. Pour Jean-Pierre Damm, élu au CSE et délégué syndical FO, la direction de GazelEnergie, propriétaire de la centrale, reste évasive dans ses réponses. De plus, elle renvoie à l’Etat qui n’a toujours pas publié le nouveau décret de fonctionnement de la centrale. Selon la loi énergie climat, la limite annuelle est fixée par décret par le ministère de la Transition énergétique. La centrale a ainsi pu fonctionner 1600 heures de janvier à mars, dans un contexte d’indisponibilités imprévues d’une partie du parc nucléaire.

Les salariés rappelés

Le décret permettant le redémarrage de la centrale devrait toutefois être publié dans les prochains jours. Lors de sa fermeture en mars dernier, 87 salariés travaillaient encore dans la centrale. La moitié est depuis partie en retraite. Pour faire tourner la centrale 70 personnes sont nécessaires. « Certains anciens salariés pourraient être rappelés plutôt que de recruter de nouvelles personnes », confiait Philippe Leglart, directeur de la centrale, à l’AFP en mars dernier. Selon Jean-Pierre Damm, une très grande majorité des salariés serait prête à revenir faire fonctionner la centrale en hiver. Cependant, il faudrait que le décret soit publié rapidement pour permettre les travaux de maintenance et de contrôle réglementaire nécessaires, ce qui pourrait demander deux mois dans le meilleur des cas.

Retrouvez-nous sur