L’échelle varie de 0 à 10. Globalement, selon cet ordre de grandeur, le niveau de satisfaction dans la vie au Luxembourg atteint 7,5. Ce sont les catégories des 16-29 ans et des 65-74 ans qui tirent le plus de satisfaction dans leur vie, à l’inverse des 50-54 ans et des plus de 75 ans.

L’argent fait bien le bonheur

Pour en arriver à ces conclusions, le Statec s’est appuyée sur les réponses fournies aux trois questions suivantes portant sur le revenu et les conditions de vie des ménages privés :

  • « Dans l’ensemble, êtes-vous satisfait de votre vie en général (en ce moment) ? »
  • « Êtes-vous satisfait du temps disponible pour faine des choses que vous aimez ? »
  • « Dans quelle mesure diriez-vous que la plupart des gens sont dignes de confiance « 

Il en résulte qu’en imageant et pour citer un célèbre rappeur de l’Hexagone « l’argent ne fait pas le bonheur, mais le bonheur ne remplit pas l’assiette. » Et ce malgré le constat que les 50-54 ans, théoriquement pas les moins bien lotis financièrement, ont le moins bon ressenti vis-à-vis de leur vie.

La situation financière demeure l’un des principaux ingrédients de satisfaction avec des disparités selon les différentes catégories d’âge. Ainsi, à première vue, les 16-24 ans et les 65 ans et plus ne font pas coïncider leur qualité de vie au poids de leur porte-monnaie.

Un matelas confortable a, par exemple, une incidence similaire sur la satisfaction des 65 ans et plus à celle de leur bonne santé ou encore au dynamisme des interactions sociales et à leur implication dans des activités à leur goût.

Une affirmation qui est vraie jusqu’à ce que ce revenu disponible atteigne le troisième quintile (la médiane), au-delà duquel le taux de satisfaction augmente significativement.

Les 25-64 ans associent, de leur côté, plus facilement argent et bonheur.

Les personnes âgées plus heureuses dans l’utilisation du temps

L’étude explique également le bien-être des jeunes et des plus âgés par le fait que ceux-ci bénéficient de davantage de temps pour s’adonner à leurs loisirs et aux choses qu’ils aiment.

Un critère qui démontre que les 30-54 ans éprouvent le moins de plaisir dans ce qu’ils font. La « faute » à un équilibre entre vie professionnelle et vie privée difficile à trouver : un emploi qui ne convient pas forcément, l’arrivée d’un enfant en bas âge font partie des facteurs réduisant le temps qu’ils bénéficient pour les activités qu’ils apprécient.

Les pics de satisfaction les moins bons interviennent :

  • Au moment de la fin des études et de l’insertion dans la vie professionnelle pour les jeunes ;
  • Suite à une séparation ou après l’arrivée d’un enfant dans les catégories d’âges intermédiaire ;
  • Lors de la perte d’un proche, à cause d’un problème de santé ou à l’approche de la retraite pour les classes les plus avancées.

Le degré de confiance envers les autres varient lui en fonction des expériences de la vie, positives ou négatives. Si bien qu’il est difficile d’établir un lien de causalité entre cette ouverture et le taux de satisfaction.

A noter que les résultats de l’enquête sont également dépendants de facteurs inobservables tels que le caractère propre à chacun, les ambitions revues à la baisse etc.