En décembre, globalement, les prix ont baissé au Grand-Duché. De -0,6% seulement, mais une diminution tout de même au terme d’une année qui aura vu l’inflation grimper à 5,4% au final sur un an.

La baisse a frappé tous azimuts. Du prix des alcools (en promotion avant les fêtes) aux coûts des offres télécom en passant par les tarifs de cantine ou de crèche. Mais pour le consommateur, c’est bien à l’heure de faire le plein de sa cuve domestique ou de son  réservoir automobile que la réduction des prix a été la plus notable.

Ainsi, entre novembre et décembre 2022, le Statec a noté la plongée du litre de mazout (-18%), de l’essence (-12%), du diesel (-11%).

Même la remontée d’un mois à l’autre des étiquettes concernant les légumes (+5%), le poisson (+4%) ou l’alimentation pour bébé (+2%) ne suffisent à contrecarrer ce recul de l’inflation.

Raté d’un rien…

Avant même les soldes de janvier ou la baisse de la TVA, voilà qui pourrait apparaître comme une bonne nouvelle. Sauf que de ce ralentissement de l’inflation découle le non-déclenchement de l’index pour janvier 2023 ! Comme nous vous l’annoncions voilà quatre jours.

Il s’en est fallu de peu car 2022 s’est achevée avec un indice général à 963,76 points. Seulement l’augmentation de 2,5% des salaires, retraites et traitements des fonctionnaires du Luxembourg aura lieu lorsque cette valeur sera de 964,64…

Le futur index sera donc déclenché pour le mois de février. La confirmation étant attendue pour le 15 du mois prochain. En attendant celui, indépendant de l’inflation cette fois, décidé pour avril 2023.

Le 3ème pour l’Etat

Ce matin, à L’Essentiel, le Statec expliquait que le prochain déclenchement d’index allait coûter aux employeurs et caisses de l’ordre de 965 millions d’euros. Un “bonus” des versements revenant à des résidents actifs ou retraités pour 65%, et 35% pour des frontaliers.

Si un 3e index devait intervenir cette année, l’Etat a promis qu’il assumerait seul cette dépense supplémentaire.

Une faveur faite en priorité aux entreprises qui, dans le contexte actuel, auraient eu dû mal à supporter une hausse globale de 3 x 2,5% des revenus à avancer à leurs employés en quelques mois. Un accord voulu par Xavier Bettel lors de la dernière tripartite.

Retrouvez-nous sur Instagram