Et de deux. Dans le voisinage grand-ducal, deux Etats ont désormais choisi de tirer un trait sur le nucléaire.

Au sortir de la catastrophe de Fukushima au Japon, l’Allemagne, par la voix de sa chancelière Angela Merkel, avait annoncé que son pays fermerait sa dernière centrale d’ici 2022. Une idée déjà dans les tuyaux depuis le début du siècle.

Le 30 mars dernier, le gouvernement belge s’est accordé sur le nouveau Pacte énergétique qui prévoit la fermeture des sept réacteurs du territoire pour 2025. Autant dire demain.

Quatrième pays le plus dépendant du nucléaire d’Europe

Les sites de Doel et Tihange sont depuis quelques années dans le collimateur des autorités aux alentours en raison de leur vétusté et des risques potentiels.

Des microfissures décelées en 2013 avaient notamment entraîné la fermeture de certains réacteurs deux ans plus tard. Début mars 2018, le pays a lancé un plan visant à distribuer des capsules d’iode à l’ensemble de la population pour prévenir d’éventuels incidents nucléaires.

Aussi, faut-il préciser, que sous couvert d’une apparente bonne volonté, les autorisations d’exploitations des centrales ne seront en réalité simplement pas renouvelées. La raison étant que l’Association nucléaire mondiale avait fixé 2025 comme date limite de fonctionnement des réacteurs de Doel et Tihange.

Ceci étant, encore fallait-il prendre cette décision, qui plus est lorsque le nucléaire assure 40% de toute l’énergie belge et que 50% de l’électricité provient de ces deux réacteurs.

Les énergies renouvelables, l’éolien offshore en premier lieu, seront privilégiées à l’avenir.

Au niveau européen, seules l’Ukraine, la Slovaquie et la France dépendent plus du nucléaire que la Belgique.

71% de l’électricité française

C’est en tout cas une décision qui devrait « rassurer » les autorités luxembourgeoises. Ces dernières affichent régulièrement leur réticence à se trouver à proximité de ces sites, Cattenom en tête. Le Premier ministre, Xavier Bettel, l’a encore rappelé à son homologue français, Edouard Philippe, lors de la visite d’Etat en France fin mars.

L’Hexagone demeure le pays le plus nucléarisé du monde avec ses 19 centrales et ses 58 réacteurs (42 ont plus de 30 ans).

Selon le Réseau de transport d’électricité, encore 71% de l’électricité du pays était produite via cette méthode en 2017, rendant ainsi l’objectif, fixé par la loi de transition énergétique adoptée en 2015, de passer de 75% à 50% de dépendance nucléaire en 2025, quasiment intenable.