Voilà 3,4 millions d’euros qui auront été bien investis ! Ainsi, en une demi-année, LLO.lu (pour Léier Lëtzebuergesch Online) a attiré sans doute plus d’utilisateurs que ne l’avaient imaginé ses initiateurs au lancement de cette application d’initiation à la langue luxembourgeoise. 47.000 inscrits, 39.000 usagers actifs : voilà un premier semestre couronné de succès.

En septembre dernier, le ministre de l’Education avait rappelé combien cet outil 2.0 lui semblait indispensable à l’heure où « l’intérêt des gens pour la langue luxembourgeoise est de plus en plus important ». Claude Meisch aura vu juste, tout comme les concepteurs de LLO issus de l’Institut national des langues (INL).

Il est vrai que la connaissance du luxembourgeois est non seulement un facteur d’intégration pour qui veut vivre ou travailler au Grand-Duché, mais la maîtrise de la langue constitue également un élément recherché par nombre d’employeurs. Ainsi, parler luxembourgeois est requis dans un tiers des postes vacants au Grand-Duché, et 48 % des salariés du Grand-Duché utiliserait la langue dans le cadre de leurs fonctions.

Le niveau grimpe

La plus-value linguistique, via cette app gratuite, peut donc être saisie plus facilement. Cela peut favoriser une embauche dans des secteurs très demandeurs comme l’action sociale, la santé, l’administration, l’enseignement ou même l’industrie.

Si, aujourd’hui, les connexions se font essentiellement par des personnes résidant au Grand-Duché, puis sur la Grande Région, l’INL a aussi eu la surprise de constater qu’environ un millier d’utilisateurs étaient originaires du Brésil. On sait l’attachement historique qui lie les deux nations, mais nul ne pensait que cela bénéficierait à la plateforme !

Fort de cette popularité immédiate, la directrice de l’INL envisage déjà de nouveaux développements pour LLO.lu. Ainsi, dès cet automne, «la panoplie des exercices » s’étendra. Résultat : le niveau des formations grimpera d’un cran à la rentrée. En plus des niveaux A1 et A2, le B1 sera accessible dès septembre.

Mais saviez-vous qu’il existe un “congé linguistique” au Grand-Duché ? Ce droit est accessible à tout salarié en poste depuis plus de six mois qui souhaite s’initier ou se perfectionner au luxembourgeois. Le congé (d’un maximum de 200 heures) doit être validé par l’employeur qui percevra une indemnité compensatoire durant les absences de son personnel en formation.

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