Comme annoncé avant les élections communales d’octobre, une cellule Effet-Frontière a vu le jour à Arlon, dans la foulée de l’alliance entre les centristes et le MRMC (accord entre le Mouvement Réformateur et le Mouvement Citoyen).

A l’origine de cette initiative, Olivier Waltzing, un frontalier belge, employé à la BIL dont l’objectif est de « soutenir les travailleurs frontaliers résidents à Arlon ainsi que les indépendants résidents en Belgique vis-à-vis de la politique fiscale proposée par le Luxembourg », comme l’expliquait l’intéressé à lesfrontaliers.lu en août dernier.

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Le temps de la mise en route passé, celui de l’action s’est concrétisé le 8 mai par une conférence de presse à Arlon, commune de 30.000 âmes où six actifs sur dix exercent au Grand-Duché.

Depuis lors, un site internet ainsi qu’une page Facebook ont été créés. Toute neuve, la plateforme sera progressivement alimentée par des contenus ciblés pour les navetteurs belges.

L’invitation à la presse de mercredi dernier consistait également à annoncer un événement prochain : le 21 mai, la ministre luxembourgeoise à la Grande Région, Corine Cahen, fera le déplacement à Arlon, au Palais de Justice (à 19h), pour exposer le nouvel accord de coalition grand-ducal.

Quota de jours de télétravail et allocations familiales

A ce titre, deux procédures en cours impacteront significativement la vie des plus de 45.000 frontaliers belges.

La première n’est autre que la règle concernant le télétravail. A l’heure actuelle, le frontalier belge n’est autorisé qu’à prester 24 jours hors du territoire luxembourgeois, limite au-delà de laquelle il redevient imposable dans son pays de résidence.

Quand on connaît l’expansion de la pratique et la place qu’elle est amenée à occuper dans le futur, cela peut paraître peu.

Le Conseil national des étrangers (CNE) vient justement d’interpeller Mme. Cahen sur le sujet, en recommandant l’instauration d’un quota annuel de 56 jours, valable pour les trois pays limitrophes.

Le seconde concerne l’octroi d’allocations familiales pour les familles recomposées de frontaliers. Exclues des bénéficiaires depuis une réforme en 2016, celles-ci pourraient à nouveau en profiter si la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) statue en ce sens.

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Deux mesures, qui, si elles étaient entérinées, contribueraient à atténuer un tant soit peu, « l’effet-frontière ».