A la Caisse nationale de santé luxembourgeoise, un sou est un sou. Entendez que même si l’organisme compte sur près de 4 milliards d’euros de recettes par an, la CNS veille au bon usage de ce pactole. Utile alors que le bilan annuel 2021 a présenté un déficit de l’ordre de 55 millions d’euros.

Et parmi les actions menées pour gérer la Caisse en bon père de famille, la lutte contre les abus et les fraudes est essentielle. Ainsi, sur cinq ans, ce sont près de 900 dossiers qui ont été ouverts pour enquêter sur des comportements suspects.

Au final, on retiendra d’ailleurs que les fonctionnaires en charge de ces investigations ont bien plus porté leur regard sur certaines dérives faites par des professionnels de santé que par des assurés.

D’ailleurs, à lire une récente réponse parlementaire du ministre en charge de la Sécurité sociale, nulle catégorie n’échappe à la vigilance de la Caisse nationale de santé. Sont ainsi contrôlés aussi bien les 914.000 affiliés que les praticiens ou les établissements de soin, les hôpitaux, les employeurs, les entreprises de transport de malades ou les réseaux d’aides et de soins. A croire que -volontairement ou non- bon nombre de personnes tentent de gruger le système…

Amendes, avertissements…

Et le ministre Claude Haagen de lister les principales “fautes” (fraudes ?) relevées :

  1. Utilisation abusive de carte d’assurée maladie (usurpation d’identité)
  2. Escroquerie à subvention (facturation d’actes non réalisés)
  3. Faux et usages de faux
  4. Exercice illégale d’une profession de santé
  5. Non-respect des règles de prescription.

Que s’est-il passé après la découverte des “erreurs” commises ? Le ministre LSAP ne précise pas le montant des sommes récupérées éventuellement. Mais des amendes ont bien été adressées (faisant rentrer de l’argent dans les caisses).

Certaines constatations ont, elles, fait l’objet d’avertissement ou de saisine de la Commission de surveillance de la sécurité sociale.

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