Selon les derniers résultats de l’Eurobaromètre de la Commission européenne publiés au mois d’août, 73 % des sondés se sentent Européens, le sentiment de citoyenneté européenne ayant gagné du terrain dans 22 pays depuis l’automne 2018.

Pas forcément une évidence lorsque retranchement et repli sur soi sont des sentiments en progrès eux-aussi, mais une nouvelle encourageante.

De manière générale, les Européens sont davantage méfiants envers leurs gouvernements nationaux qu’envers l’Europe : 46 % d’entre eux n’ont « plutôt pas confiance » en l’UE et 61 % n’ont « plutôt pas confiance » en leur gouvernement.

45 % des sondés ont d’ailleurs une image positive de l’Europe, le taux le plus élevé depuis 2009 (48 % à l’époque).

Les Français parmi les plus pessimistes

Dans 20 Etats membres, c’est même la majorité des personnes interrogées qui affiche leur confiance dans l’UE. C’est le cas au Luxembourg (59 %) et en Belgique (51 %).

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Les Français, au contraire, restent très sceptiques (33 %, soit l’une des proportions les plus faibles).

Six Européens sur dix sont optimistes à propos de l’avenir de l’Europe (61 %) tandis que la part de pessimistes a régressé (34 %). Les Français, là encore, font, avec les Grecs, partie des peuples les plus pessimistes à cet égard (50 %).

Erasmus et fin du roaming parmi les plus belles réussites

Selon les résultats de l’enquête, les plus belles réussites européennes demeurent la libre circulation des personnes, des biens et des services, la paix entre les Etats membres mais aussi le programme Erasmus et l’euro.

Sont, en outre, très appréciés l’absence de contrôles aux frontières, les coûts de communication moins élevés depuis la fin du roaming, tout comme la possibilité de bénéficier d’une assistance médicale dans un autre pays que le leur. Le fait de pouvoir exercer et vivre dans un pays membre est également appréciable pour les citoyens.

Le logement, première source d’inquiétude au Luxembourg

Au niveau européen, les préoccupations principales demeurent l’immigration, le changement climatique, la situation économique et le terrorisme.

Le changement climatique est la première source d’inquiétude des Danois (49 %) et des Suédois (48 %) mais aussi des Luxembourgeois. Il arrive également en deuxième position en Allemagne (31%), en Belgique (28 %) et en France (21 %, à égalité avec le terrorisme).

Au niveau national, les sources d’anxiété diffèrent. La hausse des prix, le coût de la vie, le système de santé et de sécurité sociale et le chômage sont tous trois avancés par 21 % des Européens.

En France, le chômage est la première source d’inquiétude (33 % des Français le citent en premier), le coût de la vie la deuxième (28 %), tout comme au Grand-Duché (22 %).

En Belgique, les deux premières places sont occupées par l’immigration (28 %) et le thème des retraites/pensions (22 %), ce dernier étant la 3ème plus importante obsession en Allemagne (24 %).

Enfin, le logement constitue le problème majeur au Luxembourg pour 60 % des résidents.

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