Tout le monde a en tête des images vécues ou des clichés de plages infestées de plastique.

En même temps, entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique sont chaque année déversées en mer… Pas de quoi s’étonner donc.

A tel point que des études prévoient, qu’à ce rythme, la « population plastique » sera plus nombreuse que les poissons dans les océans en 2050… A l’échelle de la planète, 30 ans, c’est littéralement demain. D’où l’urgence d’agir pour éviter, tant que faire se peut, la catastrophe.

A ce titre, l’Europe, d’où émane 20 % des 348 millions de tonnes de plastique produites en 2017, s’attaque enfin au problème.

Les eurodéputés, sous l’impulsion de l’élue belge Frédérique Ries, viennent d’entériner un texte au Parlement visant l’interdiction ou la réduction progressive de 15 objets du quotidien.

La fin des couteaux, cuillères, assiettes, cotons-tiges en plastique

En attendant l’ultime approbation du Conseil, qui ne fait pas trop de doute, l’objectif vise dès lors à évincer du marché en 2021, les produits plastique à usage unique, ceux-ci représentant 70 % du grand dépotoir marin.

Sont concernés les couteaux, cuillères, fourchettes, baguettes, assiettes, cotons-tiges, pailles, touillettes et tiges à ballon. Par ailleurs, les gobelets et les emballages usités dans la vente à emporter (comme ceux enrobant les sandwichs ou les glaces par exemple) devront être exclus de manière significative dans des proportions fixées cette fois au niveau national. La France envisage d’ailleurs de bannir les gobelets au 1er janvier 2020.

Le texte énonce aussi la création de filières à responsabilités élargies (REP). En clair, il reviendra aux producteurs de prendre en charge les déchets qui leur incombent (mégots de cigarette, lingettes, filets de pêche…).

Enfin, d’ici 2025, la directive obligera les Etats à collecter neuf bouteilles en plastique sur dix.

Du plastique de bouteille dans les selles humaines

Ces bouteilles justement se retrouvent au cœur d’un récent rapport rendu par le service de gastro-entérologie et d’hépatologie de l’Université de médecine de Vienne.

En étudiant des patients volontaires vivant aux quatre coins du monde, les analyse ont attesté de la présence de plastique dans les selles de 100 % des sujets. En majeure partie, il s’agissait de polypropylène et de polyéthylène téréphtalate. Soit les substances qui composent les bouchons et les bouteilles en plastique.