Selon Futura Science, se dit invasive, une espèce exotique, animale ou végétale, qui devient nuisible à la biodiversité autochtone. L’arrivée d’une espèce invasive peut soit survenir des suites d’une décision délibérée soit des conséquences du commerce international (des rats ou des moustiques lors de transports fluviaux par exemple).

Non négligeables, leur présence sur certains territoires perturbe l’écosystème local à grande échelle, à tel point qu’elles deviennent une menace. Après la destruction des habitats naturels, il s’agit en effet de la deuxième cause la plus importante de disparition d’espèces.

Et non, il ne s’agit pas seulement de spécimens qui, a priori, ne bénéficient pas d’une grande cote d’attendrissement auprès du grand public.

90% des lapins tués en deux ans

Le média Usbek & Rica relatait récemment un cas actuel d’éradication d’espèce invasive : celui de l’Australie. L’Etat-continent fait actuellement face à un envahissement de… lapins et de chats domestiques. Et il rivalise d’ingéniosité pour s’en débarrasser.

Depuis les années 50, l’Australie développe des armes biologiques plus efficaces et féroces les unes que les autres. C’est ainsi qu’en introduisant la myxomatose, un virus mortel pour les lapins, elle a liquidé 90% des individus en l’espace de deux ans.

En 1995, dix millions d’autres connaissent le même sort avec cette fois, un virus venu de Chine. Depuis 2017, alors que la résistance de sujets s’accroît, elle véhicule une bactérie coréenne, malgré la mise en garde de l’Espagne.

Deux millions de chats visés

L’an passé, l’Australie s’est attaquée à l’éradication de deux millions de chats domestiques, lesquels tueraient plus d’un millier d’animaux chaque année.

Pour ce faire, des implants toxiques sont déposés sur leurs proies habituelles, de manière à ce que les chats succombent après morsure.

L’année d’avant, il s’agissait carrément de robots détecteurs de chats qui pulvérisaient du poison sur leur pelage. En faisant leur toilette, les matous ingéraient la substance mortelle.

Outre l’émotion possiblement suscitée chez les citoyens sensibles à la cause animale, les méthodes mise en œuvre pourraient avoir des effets secondaires désastreux pour la faune et la flore, tant les conséquences sont encore difficilement mesurables.