Combien se sont déjà retrouvés à vouloir retirer des billets sans trouver un distributeur automatique ? La mesure adoptée par le Sénat français à la fin du mois de juillet pourrait remédier à ce désagrément.

En effet, d’après les informations de La Tribune relayées par la plateforme Euractiv, l’institution s’est conformée à la directive européenne autorisant le cash-back : concrètement, le client d’un commerce pourra retirer son argent directement à la caisse d’un magasin.

En s’acquittant d’un paiement par carte bancaire, le commerçant pourra lui rendre la somme en espèces, à la condition que le consommateur effectue des achats.

La loi le mentionne ainsi : « Les commerçants mentionnés à l’article L. 121-1 du code de commerce peuvent fournir des espèces à l’utilisateur de services de paiement dans le cadre d’une opération de paiement pour l’achat de biens ou de services. Ce service ne peut être fourni qu’à la demande l’utilisateur de services de paiement agissant à des fins non professionnelles formulée juste avant l’exécution d’une opération de paiement […]. »

Par exemple, si un produit coûte 10 euros et que le client souhaite régler 20 euros par carte bancaire, 10 euros lui seront retournés en espèces. A noter que l’opération est impossible lorsque le paiement se fait par chèque, « par le biais de titres-papiers, d’instruments spéciaux de paiement […]. »

 

Utile en zone rurale

L’évolution répond à l’inégale répartition des distributeurs de billets, au nombre de 57.000 en France précise La Tribune. Elle facilitera notamment les transactions pour les consommateurs des zones rurales.

Les montants minimal et maximal plafonnés seront déterminés par décret. Le ministère français de l’Economie compte calquer son système sur celui déjà couramment pratiqué en Allemagne et Royaume-Uni, soit un montant maximum de 100 à 150 euros.

En début d’année, dans La Tribune toujours, un représentant du Trésor expliquait que la disposition ne s’appliquerait qu’aux commerçants volontaires disposant d’un gros fonds de caisse. Certains s’inquiètent en effet que la circulation accrue de liquide entraîne une envolée des braquages.