Pour rappel, le Luxembourg n’a pas confiné. Pour l’instant, parmi les mesures en vigueur, il y a un couvre-feu de 23h à 6h du matin.

Les frontaliers font-ils leurs courses au Luxembourg ?

Du côté français, il n’est pas possible d’aller faire ses courses au Luxembourg, à priori. En effet, sur les attestations dérogatoires, il est mentionné : « Déplacements pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle, des achats de première nécessité dans des établissements dont les activités demeurent autorisées, le retrait de commande et les livraisons à domicile ».

Dans la réalité, les frontaliers qui ne sont pas en télétravail et donc qui sont physiquement au Luxembourg, peuvent sans problème faire leurs courses, dites de première nécessité ou pas.

Ainsi, il n’est pas rare de voir des travailleurs frontaliers, à la pause du déjeuner ou en fin de journée, faire leurs achats. Ils n’enfreignent pas la loi. Parmi ceux que nous avons croisés, ils en profitent aussi pour commencer leurs achats de Saint-Nicolas ou de Noël.

Les restaurateurs luxembourgeois sont pénalisés par le couvre-feu des pays frontaliers.

Les frontaliers vont-ils dans les bars et les restaurants ?

En France, en Belgique et en Allemagne, pour l’instant, les bars et restaurants sont fermés (sauf pour les plats à emporter). Globalement, les frontaliers qui viennent encore sur leur lieu de travail, fréquentent encore les restaurants le midi, mais beaucoup moins qu’avant la pandémie.
La crainte d’être contaminés par le coronavirus reste entière. De plus, il n’est pas possible de manger à plus de quatre personnes par table, ce qui peut limiter les déjeuners entre collègues.

Un restaurateur de Belval nous confiait que la fréquentation du midi avait diminué de plus de moitié à cause des frontaliers et également des nombreux résidents en télétravail.

Mais que le pire était le soir avec les couvres-feu imposés aux frontières qui obligent les travailleurs frontaliers à rentrer. Le restaurant a divisé sa clientèle par quatre !

Certains hôtels et commerces du Luxembourg profitent des confinements

Selon nos confrères de Paperjam, les hôtels du centre ville comme l’hôtel Cravat ou le Graace hôtel par exemple, accueillent de plus en plus de clients frontaliers qui viennent pour profiter des restaurants et des commerces ouverts du Luxembourg. Cela compense un peu la perte de la clientèle anglaise ou scandinave.

L’inquiétude des commerçants aux frontières

Les commerçants aux frontières, sont inquiets du fait que tous les commerces soient ouverts au Luxembourg. Mais il faut tout de même relativiser. En effet, il y a énormément de travailleurs frontaliers en télétravail. Donc à moins d’être vraiment motivés pour aller faire ses courses de l’autre côté de la frontière, ils ne sont pas si nombreux que cela à prendre le risque. La question est de savoir si ce sera toujours le cas à l’approche des fêtes si les confinements respectifs des pays sont prolongés…

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