En février, parole d’experts, l’ultime index 2023 allait tomber en toute fin d’année. Mais la vie économique actuelle est ainsi faite que les prévisions d’un jour ne durent guère. Le pronostic établi par le Statec aura ainsi tenu deux mois, avant une révision annoncée maintenant : «la prochaine tranche indiciaire pourrait être avancée à la fin du troisième trimestre 2023».

Et si les analystes luxembourgeois révisent leur calendrier c’est en raison des aléas de l’inflation. Certes, celle-ci affecte moins le Grand-Duché que tout le reste de l’Europe. Certes, l‘abaissement du coût des produits pétroliers atténue considérablement la hausse globale du coût de la vie. Certes, avec la fin de l’hiver, il y a moins de tensions sur le marché de l’énergie. Certes…

Mais à guetter le moindre cent pris ou perdu parmi 8.000 produits, le Statec constate une “inflation sous-jacente” plus importante au pays que prévu.

Il en est ainsi dans l’alimentation. La nourriture constitue ainsi depuis des mois le principal moteur de la hausse des tickets de caisse : +11% rien que depuis le début de l’année… Enorme en quatre mois seulement. Et les équipes du Statec craignent que d’autres éléments du “panier de la ménagère” continuent eux aussi d’être de plus en plus couteux au fil des prochains mois.

Et en 2024 alors ?

Aussi, d’une inflation annuelle 2023 estimée à +3,4%, les analystes poussent le curseur à + 3,9% désormais. Un demi-point de plus qui, de fait, amène à anticiper le versement du 3e index plutôt pour la rentrée des classes que les vacances de Noël, septembre plutôt que décembre.

Si pour l’ensemble des salariés, fonctionnaires et retraités du Luxembourg, cela signifiera une nouvelle augmentation (+2,5%), pour les employeurs cet index plus précoce ne changera guère la donne. En effet, il a été convenu lors de la dernière tripartite que c’est l’Etat qui prendrait à sa charge cet abondement des paies et des rentes versés.

Et même si 2024 parait encore loin, le Statec se veut plus optimiste pour l’année à venir. Cette fois, l’inflation pourrait ralentir, autour de + 2,5%. Avec ce “scénario central”, un nouvel index n’interviendrait qu’en toute fin 2024. Un index qui ne saurait être reporté dans son application; les partenaires sociaux s’y sont engagés.

 

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