La croissance démographique et le vieillissement de la population impliquent une problématique du logement. Au Luxembourg, le Statec dénombrait, en 2018, 253.000 ménages privés.

Un chiffre qui va considérablement augmenter dans les années à venir selon les projections de l’institut de la statistique luxembourgeois.

D’ici 2060, le nombre de ménages pourrait en effet quasiment doubler selon le scénario de croissance du PIB retenu.

La demande varierait ainsi de 243.000 logements (dans le cas d’une croissance nulle) à 324.000 (en cas de croissance de 4.5 %). Cela signifie qu’il faudra entre 5.600 et 7.600 nouvelles habitations par an.

De plus en plus de personnes vivant seules

Le Statec donne plusieurs raisons à cette tendance. Déjà, la taille des ménages diminue de manière générale en Occident (de 2,35 à 2,08 entre 2018 et 2060). Par ailleurs, de plus en plus de personnes vivent seules d’où une augmentation de la demande de logements.

En plus de cela, la mortalité diminue aux âges élevés ce qui fait tout à la fois progresser les proportions de personnes en couple, de personnes seules et de personnes vivant en ménage collectif.

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En outre, plus l’économie est dynamique, plus elle est attrayante, plus les besoins en main d’œuvre sont élevés et donc, plus le besoin de logements croît lui aussi.

Coller à cette demande ne passera pas nécessairement pas la construction de nouvelles habitations, explique enfin le Statec. « Au départ de cette projection, il existe des logements inoccupés qui pourront être mobilisés/transformés pour absorber une partie de l’évolution prévue.»