Voilà longtemps que la Guerre a pris une autre dimension. Le champ de bataille s’est élargi : du terrain de confrontation directe à l’espace, des positions au sol aux attaques informatiques. Aussi, si le Luxembourg renforce ses effectifs militaires, booste ses investissements en matériels “conventionnels” et souhaite renforcer son effort financier en matière de Défense, son Armée est aussi passée aux armes numériques.

Il est vrai que les cyberattaques sont devenues légions. Une stratégie 2.0 qui peut déstabiliser très vite un pays, paralyser un territoire, perturber toutes ses infrastructures compris les plus essentielles (hôpitaux, approvisionnement). Et c’est bien pour apprendre à résister à ses assauts que l’Armée luxembourgeoise participe depuis quatre ans à l’exercice baptisé Cyber Fortress.

L’édition 2025 vient justement de se tenir. 24 heures sous haute tension où les soldats experts en cyberdéfense ont été confrontés aux scénarios d’assauts en ligne. Cibles stratégiques à protéger, boucliers à mettre en place, plans B a décidé, répliques à organiser, évaluation des dégâts, lutte contre la désinformation des populations, enseignements à tirer : voilà l’idée de cet exercice.

Une coalition 2.0

Cette fois, sans révéler de secret, le ministère de la Défense confie qu’il a notamment été question de « protéger des services informatiques liés à des opérations de drones soumis à des cyberattaques simulées en temps réel ». Pas un mot pour savoir qui a gagné : l’assaillant invisible ou les militaires coalisés.

Car Cyber Fortress permet aussi de faire collaborer ensemble des militaires de différents États. Cette fois, Belgique, Lettonie, Malte étaient mobilisés également. Tout comme des équipes de l’European Union Cyber Rapid Response Teams and Mutual Assistance in Cyber Security (CRRT).

Le test grandeur nature a aussi intégré des représentant de la Police judiciaire luxembourgeoise et de la Luxembourg House of cybersecurity. Tout comme il a fallu mobiliser la plateforme Luxembourg Cyber Range.

Il s’agit là d’un “outil” de simulation permettant aux professionnels de la cybersécurité de s’entraîner et de développer leur expertise dans l’identification et la réponse aux cyberattaques. Une plateforme hébergée sur le site OTAN de Capellen.

 

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