260 jours le voyage aller. Sur place une température moyenne approchant les – 63°C. Un sol relevant plus du sable et de la poussière. Bref, Mars a tout pour plaire… En tout cas pour les scientifiques qui n’oublient jamais que la 3ème planète la plus proche de la Terre est aussi la seule où la présence de l’eau (source de vie donc) peut être certifiée.

“Attirante” donc, la planète rouge reste toutefois un milieu hostile. Et quiconque voudrait s’y établir devrait y développer in situ sa propre nourriture. Un peu comme dans le film “Seul sur Mars” avec Matt Damon… Et à 78 millions de kilomètres, au Grand-Duché, on veut croire que cultiver des végétaux n’a rien d’une utopie.

L’affirmation ne sort pas d’un livre de science-fiction mais des laboratoires du LIST, précisément du groupe de recherche Agriculture moléculaire végétale. Les travaux de Roberto Berni, Céline Leclercq, Jean-François Hausman, Jenny Renaut et Gea Guerriero viennent ainsi de confirmer que, oui, les plantes peuvent grandir sur Mars.

Sous stress, la plante s’est adaptée

Au Luxembourg Institute of Science & Technology, on a ainsi fait pousser des graines d’ivraie (ray-grass), connues pour leur nature omniprésente et leur résistance. Planté sur un “sol” à la martienne, arrosé d’eau distillée, le végétal a réussi à croitre et même à… repousser après une coupe.

Les conclusions (positives) de l’étude ont été publiées dans une revue scientifique. Elles figurent même sur le Gene Lab de la Nasa, en libre accès.

En langage simplifié, on y lit que depuis le laboratoire luxembourgeois, les scientifiques se sont aperçu que la plante, soumise à fort stress (froid, manque d’azote et de minéraux) réussissait à s’adapter. Mieux encore, elle semble être en mesure de bonifier là où ses racines se glissent, ce qui serait bon signe pour des développements futurs.

« La recherche n’en est qu’à ses débuts », assure M. Roberto Berni satisfait de ce “petit pas pour l’homme en blouse blanche” mais bond pour les futurs locataires de la planète Mars attendus pour 2030-40. Et l’équipe de recherche de rappeler que ses travaux ne concernent pas uniquement la possibilité de créer un “potager” pour l’alimentation.

En effet, les cultures martiennes et la connaissance de la biologie moléculaire des plantes pourraient avoir un impact, une fois là-bas, sur les matériaux de construction ou les produits pharmaceutiques possiblement produits sur place. Sans même parler de la capacité à fournir de l’oxygène

 

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