S’il y a peut-être une première place dont le Luxembourg se serait passé, c’est sans doute celle-ci. Le dernier « Palmarès du vice » publié par l’agence Bloomberg place en effet le Grand-Duché comme le pays où se droguer coûte le moins cher, devant les Pays-Bas.

Dans son petit « mix » de substances illicites, Bloomberg dénombre quatre produits : les opioïdes, le cannabis, la cocaïne et les ATS (Amphetamine Type Stimulant) soit l’ecstasie ou la méthamphétamine.

Pour en arriver à cette conclusion pour le moins surprenante, l’agence de presse s’est appuyée sur les revenus par habitant issus de la base de données du Fonds monétaire international (FMI).

Revenu annuel de plus de 80.000 euros

Partant du postulat que le revenu moyen annuel d’un résident luxembourgeois s’élève à 100.000 dollars par an (un peu plus de 80.000 euros), soit 2.191 dollars par semaine (1.932 euros), l’article américain fait le constat que le montant nécessaire à une consommation hebdomadaire est le moins haut en proportion des revenus.

Estimée à 197 dollars par semaine (173 euros), la dose au pays représente ainsi 9 % des revenus hebdomadaires d’un résident. Au Pays-Bas, c’est 9,2 % pour un coût hebdomadaire de 93 dollars (82 euros). Cela s’explique par le fait que « les Luxembourgeois sont riches et parce que les drogues sont peu chères », justifie l’auteur.

Une dose hebdomadaire pour 130 euros en France, 158 euros en Belgique

Derrière, en huitième position, on retrouve la France : pour 147 dollars (130 euros) soit 17,8 % du revenu hebdomadaire, il y est possible de consommer sa dose de drogues. En Allemagne (9ème), le petit cocktail hebdo s’achète pour 168 dollars (148 euros) soit 18 % du salaire de la semaine. En Belgique, la proportion monte à 20 % pour un « panier » à 181 dollars (158 euros).

Aux Etats-Unis par exemple, consommer s’avère être une pratique beaucoup plus « à risque » financièrement parlant : la dose s’achète pour 846 dollars (746 euros) soit l’équivalent de 70 % du salaire hebdomadaire moyen.

A noter que Bloomberg précise que l’index relève d’un jugement purement économique sans jugement moral ou légal. Elle ajoute qu’il est, par ailleurs, difficile d’établir une enquête exhaustive compte tenu du fait que les transactions se font sur le marché noir, pouvant ainsi induire un décalage.