Evidemment, à eux seuls, éleveurs et cultivateurs du Luxembourg ne suffisent à nourrir le pays. Et ce d’autant que la population ne cesse de croitre (639 000) quand les surfaces agricoles, elles, se resserrent. Aussi, le Grand-Duché importe-t-il très largement ce qu’il mange ou boit.

Le ministre de l’Agriculture, Claude Haagen, vient d’ailleurs de détailler le poids de ce marché alimentaire perçu depuis l’étranger. Et cela pèse lourd : rien que pour les neuf premiers mois de l’année, on estime à 2,19 milliards d’euros la valeur des importations de vivres.

L’an passé, le montant de ces importations a même dépassé les 2,4 milliards d’euros.

Ainsi, le Luxembourg (en tous cas ces commerces, restaurants ou usines de transformation alimentaire) achètent sur le marché international ce qui ne peut être trouvé en nombre ou en qualité localement. Mais difficile encore d’imaginer des oranges produites ici…

Dans le panier importé, on trouve donc de tout. Et, en termes de valeur, principalement :

  1. 🥛 Boissons (427 millions d’euros),
  2. 🍲 Préparations alimentaires (425 M€)
  3. 🐄 Produits laitiers (419 M€).

 

Pour quelque peu diminuer cette "dépendance alimentaire", le Luxembourg incite ses agriculteurs à produire plus. Notamment pour tout ce qui est fruits et légumes. Autant de denrées qui peuvent trouver acheteurs localement, au niveau des cantines scolaires du pays tout comme des enseignes de distribution.

Moins de produits, moins d'achats

Reste que pour les mois à venir, Claude Haagen s’attend à deux phénomènes. D’un côté, la baisse de la production alimentaire mondiale. Du fait de la flambée des prix de l’énergie, du coût des transports ou des effets du dérèglement climatique sur certaines cultures ou élevages.

D’autre part, le ministre pronostique, en parallèle, une baisse de la consommation (et donc des importations). Cette fois, c’est la généralisation de l’inflation qui freinerait les achats des familles. L’alimentation étant un poste de dépense majeur, ça se comprend.

 

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