Plus de 3,5 milliards de cigarettes vendues au Grand-Duché chaque année, des recettes fiscales de près de 750 millions d’euros qui tombent dans les caisses de l’Etat. Plus de 800 M€ même si on y ajoute les taxes perçues sur le tabac…  le “business de la clope” au Luxembourg, ça compte ! Mais cela pèse aussi en terme de santé publique… Et c’est ce second argument qui est à l’origine de la décision avalisée en conseil de gouvernement de monter le prix du tabac vendu pour en diminuer l’usage.

« De combien la hausse ?», questionnent déjà les fumeurs. Eh bien, il a été décidé qu’une augmentation de + 20 centimes d’euros allait s’appliquer sur chaque paquet de 20 cigarettes. Idem pour le sachet de 50 gr de tabac à rouler.

Par ailleurs, notamment afin d’éloigner le plus possible les jeunes de la tentation de fumer, le Luxembourg adopte le “paquet neutre”. Fini le logo bien visible du manufacturier, à la place juste un bandeau noir avec la photo-choc des risques pour la santé auxquels fumer expose. Une petite révolution !

Le Luxembourg rejoint ainsi la vingtaine d’Etats ayant choisi de ne présenter que des paquets génériques, standardisés, sans marketing attractif. Le premier a sauter le pas avait été 🇦🇺 l’Australie en 2012. La 🇫🇷 France avait suivi en 2017, puis notamment la 🇧🇪 Belgique ou les 🇳🇱 Pays-Bas en 2021.

Avant et après l’adoption du paquet neutre.

 

L’effet répulsif sur les ventes avec ce type de packaging austère reste encore à prouver, alors que l’impact hausse du prix/baisse des ventes est une réalité mieux établie. En témoigne d’ailleurs la politique menée par Paris à ce sujet qui a décidé, depuis mars, de passer le prix de la plupart des paquets à 11 euros l’unité.

Longtemps montré du doigt par ses voisins ou, au niveau national par la Fondation Cancer, pour ses tarifs du tabac volontairement bas, le Luxembourg rentre donc un peu plus dans le rang. Reste à savoir quand cette augmentation aura lieu. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur le calendrier d’application.

Mais, en plus des fumeurs, cette annonce devrait faire tousser les exploitants de stations-services du Grand-Duché pour qui la vente de tabac et cigarettes représente une manne. Une rentrée financière qui permettait à certains de compenser quelque peu le ralentissement du “tourisme à la pompe”.

Suivez-nous sur Instagram