Entre 1994 et 2017, la part des salariés résidents luxembourgeois a diminué de presque moitié. De 46%, le taux de locaux est passé à 27% en un peu plus de vingt ans. Cela, en même temps qu’explosait le contingent de frontaliers qui composent aujourd’hui 44% des actifs du Grand-Duché. C’est ce qu’expose un rapport du Liser relayé par l’Essentiel.

Le pourcentage des travailleurs résidents étrangers reste, en revanche, très stable puisqu’il n’a augmenté que d’un point sur la même période (29%).

La tendance est à l’œuvre depuis les années 2000 et constitue l’environnement si particulier du Luxembourg, lequel dépend en grande partie de cet afflux frontalier. A l’inverse de la plupart des pays européens dont le vivier national compose l’essentiel des actifs.

La part des séniors frontaliers a triplé

Ce qui interpelle toutefois, c’est l’âge de cette main d’œuvre frontalière. Cette vague, qui avait longtemps ralenti le vieillissement de la population sur le territoire, se tarit progressivement.

Au point que sa moyenne d’âge s’établisse à 40,8 ans contre 41 ans pour les locaux. Ces derniers ont vieilli moins rapidement que leurs homologues venus des trois frontières. En 1997, les frontaliers avaient en moyenne 33,9 ans quand les Luxembourgeois avaient 37,4 ans.

Bien installée et poursuivant sa carrière au Luxembourg sur le long terme, la part des jeunes travailleurs frontaliers (15-34 ans) a diminué de moitié en 23 ans (61% contre 30%) quand celle des séniors (au-delà de 50 ans) a plus que triplé (6% contre 22%).

L’étude du Liser