L’accent mis sur le polyglottisme diffère d’un pays européen à l’autre. Il n’y a qu’à voir l’écart qui sépare la France et ses voisins de la Grande Région en la matière.

L’Europe compte presqu’autant de dialectes différents qu’il n’y a d’Etats qui la composent : 24 langues officielles parlées et écrites à l’aide trois alphabets, la latin, le grec et le cyrillique.

Parmi celles-ci, cinq font partie des langages les plus usités à travers la planète. Il s’agit de l’anglais, de l’espagnol, du français, du portugais et de l’allemand.

Deux d’entre elles encore font partie de celles qui dénombrent le plus de locuteurs natifs au monde : l’espagnol et l’anglais.

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Avec la mondialisation, savoir comprendre et communiquer dans une langue autre que la maternelle est devenu une qualité quasiment indispensable.

D’après l’institut statistique européen, Eurostat, 65 % des adultes de l’UE parlent au moins une langue étrangère.

L’accent à couper au couteau des Français

Pourtant, sur le continent, la méthode d’apprentissage des langues étrangères varie d’un pays à l’autre. En termes de multilinguisme, certains sont considérés comme des bons élèves, d’autres comme des cancres.

L’accent à couper au couteau des Français lorsqu’ils manient la langue de Shakespeare est, à ce titre, presqu’universel !

La France, en l’occurrence, ne fait pas partie des primés puisqu’en la matière, elle affiche une moyenne inférieure à celle de l’UE. Plus précisément, 35,3 % des Européens ne connaissent que leur langue natale contre 39,9 % pour les Français.

26 % de Belges trilingues

Les Hexagonaux font d’ailleurs tâche dans la Grande Région, au regard des statistiques recueillis chez ses voisins directs.

Le Luxembourg déjà compte parmi les pensionnaires les plus assidus. C’est d’ailleurs le seul pays d’Europe où plus de 50 % de la population est capable de s’exprimer en trois langues différentes.

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A ce jeu du quadrilinguisme, seule la Norvège (43,7 % de la population) rivalise plus ou moins alors que la moyenne européenne est cantonnée à… 8,4 %.

Belges et Allemands présentent quelques lacunes vis-à-vis de certains homologues comme les Néerlandais ou les Suédois, ces derniers étant les plus « doués » sortis du confort de leur parlé maternel.

Ainsi, au Plat pays, un tiers de la population parle deux dialectes en plus de sa langue maternelle et 26,9 % en pratiquent trois.

Les Allemands sont moins nombreux à être bilingues ou trilingues mais sont en revanche 41,7 % à maîtriser un autre idiome que le leur.

A noter l’exécrable situation constatée au Royaume-Unis. Les Britanniques ne connaissent dans leur grande majorité (65,4 %) que l’anglais. Seulement un citoyen sur cinq manie une autre grammaire que la sienne.