Le Luxembourg a adopté, le 1er juillet 2021, le projet de loi n°7498 qui permet de donner un cadre pour un usage approprié des caméras de surveillance par le corps policier. Un soutien jugé indéniable au travail de terrain : “Le recours à la vidéosurveillance a été d’une aide concrète à la résolution de 30 à 40 crimes en 2019. En 2020, elle a représenté un outil d’assistance lors d’opérations dans le quartier de la Gare” précise-t-on dans le communiqué de presse.

Voici les lieux où les caméras peuvent être installées au Grand-Duché selon la nouvelle réglementation.

  • les lieux où sont commis, de manière répétée, des infractions pénales revêtant un certain degré de gravité ;
  • les endroits qui, par leur configuration, sont de nature à favoriser la commission de certains types d’infractions pénales revêtant un certain degré de gravité ;
  • les alentours et abords des infrastructures où sont organisés régulièrement des événements d’envergure nationale ou internationale ;
  • les abords, les entrées et l’intérieur de l’enceinte du stade national de football et de rugby
  • et les lieux qui, par leur nature, rassemblent un grand nombre de personne.

Que se passe-t-il chez nos voisins ?

C’est l’inquiétude relayée par le quotidien espagnol El País, qui rapporte le déploiement à Belgrade d’un système de surveillance constitué d’un millier de caméras couplées à un logiciel de reconnaissance faciale et développés par le géant chinois Huawei.

En Europe, l’UE souhaite bannir l’utilisation de la reconnaissance faciale, même si plusieurs tests ont déjà été mis à l’œuvre ou prévus dans une dizaine de pays (dont la France).

Toutefois et jusqu’à présent, rien n’indiquait que des autorités avaient choisi d’utiliser des logiciels et des équipements en provenance Chine, pays dans lequel cette technologie est l’un des piliers du système de contrôle social mis en place par le régime.

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Si les métropoles chinoises sont les championnes de la vidéosurveillance, avec une densité de plusieurs centaines (voir milliers) de caméras au kilomètre carré, plus proche de chez nous, les autorités britanniques sont également très friandes de cette technologie.

Comme le révèlent les données de Comparitech, Londres affiche une densité d’équipements comparable à celle des grandes villes chinoises, soit actuellement 440 caméras par km2.

Le Royaume-Uni est aussi un pionnier de la reconnaissance faciale, qui était déjà utilisée dans certaines régions, mais une décision de justice a néanmoins jugée son utilisation par la police illégale l’été dernier.

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Ailleurs en Europe, les villes russes figurent également parmi les mieux équipées en caméras. On en trouve par exemple 81 au kilomètre carré à Moscou et 39 à Saint-Pétersbourg.

Ce genre de dispositif est beaucoup moins développé chez nos voisins espagnols et italiens (4 caméras par km2 à Madrid et seulement 1 à Rome), alors qu’à Paris, la densité se situe actuellement à 15 équipements au kilomètre carré.

Comme le révélait une étude publiée l’année dernière, la ville française qui compte (et de loin) la plus grande densité de caméras de surveillance est Nice, où le maire, Christian Estrosi, est notamment un fervent défenseur de la reconnaissance faciale.

À ce jour, l’efficacité de la vidéosurveillance reste discutée.

 

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