Issues de son enquête baptisée SILC sur les revenus et les conditions de vie, les données du Statec sont formelles : malgré la crise sanitaire, le revenu mensuel des ménages luxembourgeois était plus élevé en 2020 qu’en 2019. Une tendance qui se confirmerait encore en 2021.

Jusqu’à 400 euros de plus chaque mois

Dans le détail, le Statec indique que le revenu disponible mensuel moyen était de 5 716 euros en 2019 avant d’atteindre les 6 247 euros en 2020. Mieux, d’après leurs estimations, les statisticiens tablent même sur un revenu moyen de 6 421 euros par mois pour 2021. Si tel était le cas, la hausse serait donc de 405 euros en seulement deux ans.

« Cette augmentation des revenus concerne tous les ménages, même si ce sont surtout les salaires élevés qui enregistrent les plus fortes progressions », précise l’Institut national de la statistique et des études économiques du Grand-Duché.

Car si « la crise n’a pas creusé les inégalités en 2020 », il n’en demeure pas moins que ces dernières sont toujours là : le Statec indique que « la comparaison entre des individus les plus aisés et les plus défavorisés montre qu’en 2020, les 20 % les plus aisés ont un revenu en moyenne 4,6 fois plus élevé que les 20 % les moins aisés ».

L’écart est encore plus marquant entre les 10 % des ménages les plus aisés qui ont, eux, un revenu 7,1 fois plus important que les 10 % les plus défavorisés.

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Un taux de pauvreté qui grimpe

C’est peut-être la plus mauvaise nouvelle que révèle l’enquête SILC : en deux ans, le taux de risque de pauvreté n’a eu de cesse de se dégrader au Luxembourg. De 17,4 % en 2019, il est passé à 18,3 % l’année suivante et (si les indicateurs sont confirmés) devrait être établi à 19,2 % en 2021.

Exprimé en euros, le seuil de pauvreté suit évidemment la même logique avec 1 942 euros pour 2019, 2 117 euros retenus pour 2020 et vraisemblablement 2 177 euros en 2021.

Si le Covid-19 a heureusement entraîné moins d’habitants aux modestes revenus dans la précarité qu’on n’avait pu le craindre, la crise actuelle de l’énergie et le risque d’explosion des tarifs de l’électricité et du gaz à l’aube de l’hiver pourraient, en revanche, faire bien plus de dégâts.

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