Dans l’Union européenne, 3,7 millions managers ne sont des hommes ! Ainsi un tiers de l’ensemble des dirigeants d’entreprises, de groupes ou grandes administration sont des femmes (35% précisément selon Eurostat). On est donc encore loin de la “parité naturelle” qui règne sur le marché du travail comme dans la société.

En tête des statistiques européennes, on trouve la Suède (avec 🇸🇪43 % de dirigeantes), la Lettonie (🇱🇻42 %) et la Pologne (🇵🇱42 %). La lanterne rouge du classement ? Le Luxembourg avec un piteux… 22%🇱🇺.

Autre fait marquant : le Grand-Duché n’a pas guère de progrès en la matière ces dernières années. Ainsi, en 2014 déjo, la part des femmes aux postes de managers s’élevait à 1/5e…

Pourquoi le Luxembourg est-il si mal classé ? L'analyse est compliquée, estime Daniele Picard, vice-présidente de la Fédération des femmes chefs d'entreprise au Luxembourg (FFCEL). D'une part, ce sont encore souvent les femmes qui décident de réduire leur temps de travail lorsqu'elles fondent une famille. Et la direction d'une société est souvent synonyme d'engagement à temps plein (voire plus…).

Compétences first !

« Je pense aussi aux expatriés, poursuit Danièle Picard. Souvent, les hommes viennent au Luxembourg pour un job, une bonne position et leurs femmes ne font "que" les accompagner ». Elles ont alors parfois du mal à trouver un emploi à la hauteur de leurs compétences, et encore plus de mal à prendre les commandes d'une entreprise.

Interrogée, la cheffe d'entreprise se prononce contre les quotas de femmes aux postes de direction. Ces places devraient, selon Daniele Picard, être pourvues en fonction seulement des compétences. Cela ne veut toutefois pas dire que rien ne peut être fait pour augmenter le nombre de femmes à des postes élevés.

« Une possibilité est d'avoir plus de crèches dans et autour des entreprises », avance la présidente de la  FFCEL. De sa propre expérience professionnelle, elle connaît les longues réunions. « Nous travaillons alors intensément sur quelque chose puis des personnes doivent quitter la réunion parce qu'elles doivent aller chercher leurs enfants ». Il arrive que ce soit des pères, mais ce sont le plus souvent des mamans…

Aussi, une meilleure prise en charge des enfants, y compris par les entreprises, permettrait de remédier à cette situation. Peut-être que davantage de femmes pourraient alors accepter un poste plus élevé. « Bien sûr et seulement si elles le souhaitent », précise Daniele Picard.

Dans d'autres domaines, le Luxembourg peut en revanche marquer des points. Ainsi, le congé parental au Luxembourg est très convoité par les hommes. Les pères sont plus nombreux que les mères à prendre ce congé. Libérant de fait du temps pour que la mère puisse occuper des responsabilités full time.

Par ailleurs, le Luxembourg se targue depuis quelques années que les femmes et les hommes gagnent autant, du moins en termes de salaire horaire moyen. L'écart de rémunération entre hommes et femmes est même légèrement négatif au Grand-Duché.

 

Samedi, c'est jour de « Grève des femmes »

Une grande manifestation est organisée à Luxembourg à l'occasion de la Journée internationale de la Femme, et ce pour la 15e fois dans la capitale. Ce samedi 8 mars, le défilé commencera par un rassembleront à 15 h, Place de Paris. Tout le monde est le ou la bienvenue !

 

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