Publié sur le Portail gouvernemental de l’accessibilité numérique, les résultats de ce vaste audit concernent au total 110 sites web et applications, testés complètement ou de façon simplifiée en 2022.

17 sites et apps ont été testés en détails dans le cadre de l’audit. Et en considérant 50 % comme étant « un seuil délivrant une conformité partielle au prisme de l’accessibilité numérique », pour reprendre les termes exacts, les résultats ne sont guère brillants : « Dans l’échantillon, neuf sites dépassent actuellement cette barre », constate le Portail de l’accessibilité numérique.

Sur l’année 2022, la note moyenne de conformité est ainsi estimée à 48 %, soit en dessous du seuil des 50 %. Heureusement, ce taux est en progression par rapport à l’année précédente (44 %).

 

Qu’entend-on par « conformité » ?

Afin de produire les données les plus fiables et précises possibles, les responsables de l’audit se sont basés sur 106 critères. En clair, plus un site ou une application respecte ces critères, plus il/elle est déclaré(e) conforme en termes d’accessibilité numérique.

« Le plus problématique, ce n’est pas le plus visible. Par exemple, les éléments multimédias, telles les vidéos, ne représentent même pas 2 % des non-conformités (…) Ce qui pose problème, c’est avant tout la base même du site : ce qu’on appelle les éléments obligatoires, la présentation et la structure de l’information, la navigation… » peut-on lire dans les conclusions de l’audit.

Par « éléments obligatoires », on entend ici tout ce qui permet de vérifier la validité du code, la présence et la pertinence de la langue utilisée dans les documents mis en ligne ou encore l’utilisation abusive de balises HTML.

De grands progrès attendus en 2023

Au vu de ces résultats, et bien que le seuil des 50 % de conformité ne soit pas encore atteint pour la plupart de ces sites et applications, la progression enregistrée en seulement un an amène à penser que l’année 2023 pourrait être déterminante pour rattraper le retard.

Si les sites et apps de l’État semblent plus avancés dans ce domaine (affichant un niveau de conformité de 67 % en moyenne), ceux des communes, des syndicats communaux ou des autres secteurs auront en revanche plus de retard à combler (avec un niveau de conformité de 46 à 47 %). Et avec l’échéance 2025 qui soumettra à des sanctions certains sites et certaines applications du secteur privé en cas de non-conformité, le Portail de l’accessibilité numérique du Luxembourg rappelle qu’il est plus que temps pour le secteur public « de montrer la voie ».

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