Pour l’année 2021, les indicateurs disponibles du “Luxembourg Index of Well-being” (LIW) sont ceux du domaine de l’emploi, de l’éducation, de la santé. Ceux-ci ont rebondi en 2021, certains très fortement après une baisse plus ou moins importante en 2020.

Les hausses les plus importantes sont observées pour la formation continue des adultes, taux de chômage et les difficultés à joindre les deux bouts. L’indicateur formation continue des adultes n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire.

A plus long terme, les indicateurs du domaine éducation demeurent les seuls à avoir progressé depuis 2010 : niveau d’études supérieures et formation continue des adultes

En revanche, ceux de  l’emploi, hormis le taux d’emploi restent à la traîne, en deçà du niveau de 2010 malgré une hausse en 2021 : taux de chômage (87 points) et temps partiel involontaire (85 points).

L’état de santé est le seul des indicateurs qui n’a pas connu de baisse en 2020, au contraire il croît continuellement depuis 2018 et retrouve en 2021 (101 points) son niveau de 2010.

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Les résidents sont heureux…dans le présent !

Durant chaque trimestre de l’année 2021, le Statec a demandé aux résidents d’attribuer une note sur dix à la satisfaction de leur vie actuelle, de leur bonheur actuel, et à la satisfaction de leur vie future.

La meilleure note a été attribuée à la satisfaction dans la vie actuelle, avec un score de 7 sur 10 au 3e trimestre 2021, et de 6.7/10 au 4e trimestre. En deuxième position suit le sentiment d’être heureux actuellement, avec des notes moyennes de 6.4/10 (3e trimestre) et 6.7/10 (4e trimestre). Enfin, la satisfaction de leur vie future présente les notes les plus basses : avec des scores de 6.3/10 (3e trimestre) et 6.5/10 (4e trimestre).

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Le sentiment de solitude

Les résidents ont également octroyé une note sur dix à leur sentiment de solitude. Au 3e trimestre 2021, 8.1% des résidents déclarent se sentir toujours ou la plupart du temps seuls, dont 12.9% des personnes âgées de 16 à 24 ans et 9% des personnes âgées de 50-64 ans.

Au 4e trimestre, le taux augmente même à 9.1%. À l’inverse, quatre résidents sur cinq n’ont jamais ou rarement eu ce sentiment (79.5%), et parmi eux, 41.3% ne l’ont jamais connu. La solitude devient un problème important pour la partie plus jeune de la population.

Elle touche 15.5% des 16-24 ans, mais uniquement 5% des 50-64 ans. Parallèlement, on observe une baisse de la satisfaction dans la vie et du sentiment de bonheur chez les 16-24 ans.

 

Baisse du sentiment de solitude au fil des trimestres

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L’insatisfaction au travail plus fréquente parmi les non-Luxembourgeois

Le Statec a aussi interrogé les employés résidents au Luxembourg sur leur niveau de satisfaction au travail. Il ressort que le niveau d’insatisfaction au travail a diminué dans les dernières années à 14% en 2021 après une hausse de 13% à 19% entre 2013 et 2018.

A première vue, les personnes faisant des heures supplémentaires et du travail posté, et les jeunes sont les plus insatisfaits (respectivement 19%, 18% et 15% en 2021). Les effets marginaux les plus importants ont été observés pour les variables de la nationalité, du travail posté et l’ancienneté.

Les résidents en emploi de nationalité non-Luxembourgeoise, les personnes faisant du travail posté et celles avec une ancienneté de 10 ans ou plus chez leur employeur ont la plus forte probabilité d’être insatisfaites.

 

La satisfaction de la vie au Luxembourg a augmenté depuis la fin de l’année 2020

 

La qualité de vie au Luxembourg

L’analyse originale « International perspectives on quality of life in Luxembourg » classe les pays par bien-être subjectif selon la capacité à jouir des ressources dont il dispose (« well-being efficiency »).

L’étude montre que le Luxembourg, bien qu’il bénéficie d’avantages comparatifs comme l’état de santé, le niveau de revenu, la longévité et de capital social, n’en tire pas pleinement partie et peine à transformer ses richesses en bien-être ressenti par les citoyens.

Le Luxembourg fait cependant parti du groupe des pays les mieux lotis en terme de bien-être subjectif, même s’il pourrait mieux faire.

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