Depuis trois mois, les équipes des trois cinémas du Kinépolis (Ciné-utopia, Belval et Kirchberg) attendaient avec impatience ce moment.

La réouverture des salles au public annonce un retour presque à la normale : « C’est un grand soulagement pour les 60 salariés placés en chômage partiel pour cause de crise sanitaire », se félicite Christophe Eyssartier, directeur des établissements depuis 2017, qui reconnaît que le protocole d’accueil au public est devenu strict : « Nous avons dû tout réaménager et repenser afin d’offrir aux cinéphiles un environnement sécuritaire mais nous sommes prêts ». 

Durant la période de confinement, Christophe Eyssartier a observé les évolutions de la réglementation pour mettre aux normes l’ensemble de ses salles.

Les clients doivent s’attendre à de nombreux changements à commencer par la billetterie et la restauration qui se font, désormais, en ligne : « Un achat à l’avance qui nous permet de gérer le flux de personnes dans les structures ». Les paiements dans les boutiques des cinémas se font en priorité par cartes bancaires : « Nous limitons ainsi les contacts » confirme le directeur.

La capacité d’accueil est réduite à 30%

Côté programmation, il a pris des mesures radicales. Les films à l’affiche ne débuteront plus en même temps. Ils seront étalés dans la journée. Pour l’installation des spectateurs dans la salle de projection, les conditions se sont nettement durcies en raison notamment de la gestion de la distanciation sociale : « Les cinéphiles seront séparés de trois sièges les uns des autres. Aucune personne ne se trouvera dans la rangée située devant et derrière » souligne le dirigeant. Entre chaque séance, un nettoyage minutieux des lieux sera effectué : « Un temps légèrement plus long entre deux films qui permet aux personnels de travailler ». 

Dans ce contexte de déconfinement, les salles ne seront remplies qu’à 30% de leur capacité. Un manque à gagner que le directeur prend avec beaucoup de philosophie : « Nous devons prendre notre mal en patience comme tous les autres commerces ». 

Port du masque obligatoire

Pour les gestes barrières, le port du masque est obligatoire dans les différents cinémas du groupe. Il ne doit être enlevé que dans la salle de projection. Une règle pour laquelle le directeur reste intransigeant. La désinfection des espaces, avec des produits spécifiques, a été intensifiée notamment les sanitaires, les poignées de portes, etc : « Nous avons formé et dédié du personnel uniquement à ces tâches » affirme-t-il.

Cette situation est inédite pour le groupe Kinepolis. Christophe Eyssartier espère le retour progressif des frontaliers au Grand-Duché mais aussi des résidents pour démarrer la saison cinéphile : « Les pertes financières sont conséquentes mais grâce aux différentes aides accordées par l’Etat luxembourgeois, nous avons pu maintenir le cap » tient-il à rappeler.

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