C’est une pétition qui enflamme la toile. Le ton est donné : « Nous, travailleurs frontaliers de Thionville et environs, utilisateurs des lignes transfrontalières 300 et 301 vous présentons une pétition signée par 747 personnes suite aux problèmes récurrents de stationnement sur les parkings proches des arrêts de bus pour se rendre au Luxembourg ».

Des parkings saturés à 6h40

Cette pétition, lancée par deux femmes frontalières, concerne les conditions désastreuses de stationnement des parkings P+R de la zone de Bûchel, Linkling et Hayange. « Une situation qui s’est dégradée depuis décembre 2019 » explique Catherine, frontalière depuis 10 ans, à l’origine de cette fronde : « Trop de galère pour les frontaliers, c’est STOP ! »

Catherine connaît bien la problématique du complexe cinématographique du Kinepolis de Thionville puisqu’elle s’y rend tous les matins. Celui-ci propose normalement 468 places pour que les frontaliers puissent stationner leur voiture avant d’emprunter la ligne 300 ou 301.

Mais selon elle, cette solution est désormais arrivée à saturation. Dès 6h40, le parking est plein : « Les commerces aux alentours toléraient que l’on se gare à l’arrière. Mais à la mi-décembre, sans que personne ne nous ait prévenus, cela nous a été interdit ! Cela représentait 72 places qui n’existent plus désormais ! ».

Pas de solutions à apporter pour le moment 

Fatigue, ras-le-bol, exaspération des usagers, découragement des frontaliers… C’est devant cette situation alarmante que Catherine a décidé de sensibiliser, par l’envoi d’un courrier officiel, les élus de son département. Elle rencontrera d’ailleurs, le maire de Thionville, à la fin du mois de janvier 2020. Et pour préparer son entretien, elle a soumis dans son courrier une série de solutions.

Mais voilà, joint par téléphone, le cabinet du maire ne voit pas  : « les solutions que la ville de Thionville pourrait apporter ». En projet actuellement dans la commune : la création d’un parking supplémentaire et l’amélioration de la mobilité avec la proposition de création d’un RER transfrontalier dans les prochaines années.

Des propriétés privées

Parmi les propositions faites dans la pétition du collectif, la possibilité pour la mairie de mettre à disposition des frontaliers, un champ en friche pour y garer leur voiture. Le maire répond clairement que : « Ce sont des propriétés privées non aménagées et qu’elle n’a aucun moyen d’agir ».

Autre élément suggéré : que les commerçants laissent des emplacements de parking pour les travailleurs frontaliers. Là aussi le maire rappelle : « que les commerçants privilégient les clients qui se rendent dans leurs magasins ».

Il semblerait donc que, dans quelques jours, les discussions restent compliquées.

Une affaire à suivre.

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