Travailler plus pour gagner plus, peut-être, encore que… Il est en tout cas éprouvé depuis belle lurette que les longues journées de travail ne coïncident pas avec des taux de productivité proportionnels.

Les derniers chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ne font que corroborer ce propos.

L’instance s’est en effet attelée à classifier ses états membres selon le critère de la contribution au produit intérieur brut (PIB) par personne et par heure travaillée en 2018.

Ainsi, si les Japonais sont légalement assujettis à 40 heures de travail hebdomadaire, la réalité est un peu différente : un salarié sur cinq preste plutôt 49h/semaine tandis qu’une enquête révélait qu’y ajouter 80 heures supplémentaires dans le mois n’était pas rare.

Infographie: Quelle productivité pour une heure de travail ? | Statista

Pour autant, un employé dans l’archipel nippon contribue à hauteur de 46,8 dollars par heure au PIB de son pays.

Autre exemple, au Chili, où la loi limite à 45 le nombre d’heures à exercer chaque semaine (pas plus de deux heures supplémentaires par jour). La productivité du travailleur lambda compte pour 29 $/heure au PIB.

Quid en Grande Région ?

Les pays de la Grande Région figurent dans la partie haute du classement. Et le premier d’entre eux n’est autre que le Luxembourg où la productivité horaire moyenne d’un salarié concourt à hauteur de 99,9 $ au PIB. Soit le taux le plus élevé de l’OCDE derrière l’Irlande (102,3 $).

Arrivent ensuite, très nettement derrière, les salariés du Plat pays avec une contribution au PIB de 78,1 $/h.

Les rendements des travailleurs allemands et français sont eux quasiment équivalents : 72,9 $/h pour les premiers nommés, 72,2 $/h pour les seconds.

A noter que la réglementation hexagonale fixe, sauf dérogations conventionnelles, la durée de travail hebdomadaire à 35h.

Au Grand-Duché comme en Belgique et, dans bien des cas, en Allemagne, même si la situation est plus nuancée (mini-jobs etc), elle est établie à 40h.

Lire : Au Luxembourg, le coût horaire le plus élevé de la zone euro