C’est un sujet dont on ne se saisit en général pas avant d’avoir entamé la seconde moitié de sa vie. Pour autant, rédiger son testament reste un élément clé pour réussir sa succession.

En France, en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne, on retrouve généralement les mêmes types de testament, avec toutefois des subtilités pour certains pays et des particularismes à prendre en compte, notamment quand on est résident.

Le testament olographe

Il est l’une des deux formes de testament les plus répandues, existant dans les quatre pays de la Grande Région.

Le testament olographe est entièrement écrit à la main, daté et signé par son auteur (que l’on appelle un « testateur »). Il présente l’avantage de la simplicité : un texte sur une simple feuille suffisant en effet à faire office de document testamentaire. Gros bémol cependant : le risque non-négligeable de perdre ce document entre sa rédaction et le décès de son auteur. Conséquence : les héritiers peuvent ignorer jusqu’à l’existence même d’un testament du défunt.

Afin d’éviter pareil scénario, il est possible « de faire inscrire son testament olographe au registre central des dispositions de dernière volonté », comme le rappelle Guichet.lu. Au Luxembourg par exemple, c’est l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA qui est chargé de l’inscription des testaments, moyennant une taxe de 10 ou 20 euros, selon que la demande soit faite par voie électronique ou par formulaire papier.

Des procédures similaires existent en France (le Fichier central des dispositions de dernières volontés), en Belgique (le Registre central des testaments) et en Allemagne (même nom qu’en Belgique, géré par le Bundesnotarkammer : le Conseil fédéral du notariat).

Le testament authentique

Existant lui aussi dans les quatre pays de la Grande Région, il est dicté par le testateur. Au Grand-Duché, il ne peut être fait au Grand-Duché qu’en présence de deux notaires ou d’un notaire et de deux témoins. S’il peut sembler moins pratique, il présente en revanche plusieurs avantages incontestables, à commencer par la présence du ou des notaires qui, par leurs conseils juridiques, garantissent que le testament ne comporte pas de vice de forme ou de fond qui le rendraient invalide.

Autre avantage : en étant réalisé avec un notaire, ce dernier a ensuite l’obligation légale d’inscrire le testament authentique au registre central des dernières volontés. Un gain de temps pour le testateur. À noter que les organismes à contacter sont les mêmes que pour l’olographe.

Le testament mystique

Celui-ci n’existe qu’en France et au Luxembourg. Qu’il soit rédigé à la main ou tapé à l’ordinateur (et bien sûr daté et signé), le testament mystique est un acte écrit « présenté par le testateur clos et scellé, en présence de deux témoins, à un notaire qui en dresse un acte de suscription authentique ». Cet acte sera ensuite signé par tous les protagonistes : le testateur, ses témoins et le notaire.

Pour résumer, le testament mystique peut s’apparenter à un olographe (écriture manuscrite sur une simple feuille de papier), et rappeler le testament authentique pour l’obligation qu’il donne au notaire de l’enregistrer au registre central des dispositions de dernière volonté. Mais la grande différence est donc son côté secret : glissé dans une enveloppe fermée et cachetée, son contenu reste inconnu de tous jusqu’à la mort du testateur.

Le testament international

Créé en 1973, il est accessible pour les ressortissants des pays signataires de la Convention de Washington. Dans la Grande Région, seules la Belgique et la France font partie de ces États (avec, notamment l’Italie, les États-Unis, le Canada, le Portugal et la Slovénie).

S’il est le moins utilisé de tous, le testament international présente pourtant des avantages pour les Français et Belges vivant à l’étranger (ou pour les étrangers vivant dans ces deux pays).

Car sa véritable valeur ajoutée est d’être valable quel que soit le pays où il a été rédigé. Le testateur remet son testament (écrit ou dactylographié dans n’importe quelle langue) à une personne habilitée (un notaire le plus souvent) en présence de deux témoins.

Tout comme pour le mystique, les dernières volontés inscrites dans le testament international peuvent rester secrètes jusqu’à la mort du testateur.

 

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