Dans le monde des études supérieures et de la recherche, l’UNI fait office d’OVNI. Pensez donc, l’Université du Luxembourg va à peine célébrer deux décennies de fonctionnement et elle a déjà intégré la classe des 200-250 meilleures universités de la planète !  Mais, voilà un statut qui n’a pas fait peur au Pr Jens Kreisel quand il s’est agi de postuler au poste de recteur de l’institution.

A 53 ans, le voilà désormais à la barre de ce “beau navire”. A lui de veiller sur les ports d’attache de l’UNI (les trois campus de Belval, du Kirchberg et du Limpertsberg) mais aussi de fixer le cap aux 6 800 étudiants actuels (originaires d’une trentaine de pays) et 300 professeurs et assistants. Tout cela avec déjà à bord 11 bachelors et 23 masters à enseigner.

A lire : Quatre bachelors infirmiers dans les projets 2023 de l’UNI

Pour sa présentation officielle, le nouveau recteur n’a pas manqué de rappeler cette « histoire à succès ». Mais c’est surtout d’une UNI « pleine d’ambition » dont il a esquissé la carte. A ses yeux,  pour améliorer « la relation de proximité entre étudiants et professeurs et une force de frappe et d’agilité, on doit rester une université de taille modeste ».

Le Kirchberg comme sur nuage

Du qualitatif plutôt que du quantitatif dont ce spécialiste en physique des matériaux a dressé la limite : « Pas plus de 10 000 étudiants ». « Pas une croissance folle », mais déjà de quoi faire tout de même.

Bien sûr, cette augmentation des effectifs passera par diverses étapes. L’augmentation des formations proposées, mais aussi l’ouverture de nouvelles infrastructures.

Le Pr Kreisel aura ainsi à suivre la construction d’un nouvel auditorium au Kirchberg.

Le financement est déjà assuré à 100% par la Fondation André-Losch, un souci de moins. Ces 20 millions d’euros d’investissement permettront l’ouverture d’un bâtiment de 4 000 m², baptisé “The cloud”.

Le site accueillera une grande salle de conférence pouvant accueillir 450 personnes, deux amphithéâtres (40 places chacun), diverses salles de classe, de séminaires, de travaux pratiques, des bureaux et des installations de restauration en plus. Ouverture vers 2026 probablement.

Parmi les projets plus proches, le recteur entend dès cette année doter l’Uni d’un 4ème centre interdisciplinaire de recherche. Après la santé, la transformation digitale et l’histoire contemporaine, le thème en sera les systèmes environnementaux.

Une façon de répondre à la feuille de route fixée par le gouvernement via Claude Meisch. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche tient en effet à ce que l’Université du Luxembourg s’axe plus « vers le développement durable et sociétal ».

Suivez-nous sur Instagram