Les habitants du Grand Est seraient-ils plus riches que ceux du reste de la France ? C’est ce que semble indiquer une récente étude de l’INSEE. Sur la base de chiffres datant de 2014, l’Institut national de la statistique et des études économiques estime à 20.418 euros leur revenu annuel moyen, contre 20.369 euros pour le reste de la France.

Chez les 10 % des habitants les plus modestes, ce revenu annuel est de 10.846 euros (contre une moyenne nationale de 10.682 euros). Au niveau régional, c’est dans les Ardennes qu’il est le plus bas (9.804 euros) et dans le Bas-Rhin qu’il est le plus élevé (11.352 euros).

Pour leur part, la Meurthe-et-Moselle (10.786 euros), la Meuse (10.733 euros) et la Moselle (10.820 euros) se situent au-dessus des niveaux nationaux.

Chez les 10% des ménages les plus aisés, le revenu moyen annuel de 36.754 euros, est plus faible que la moyenne nationale (37.591 euros). Il est de 35.873 euros en Meurthe-et-Moselle, 32.186 euros en Meuse et 36.947 euros en Moselle.

Les prestations sociales représentent 45 % du revenu des plus modestes

En termes de ressources, les prestations sociales représentent 44,5 % du revenu disponible des plus modestes. “Les minima sociaux contribuent pour 16,9 % au revenu disponible, particulièrement dans les Ardennes, l’Aube et en Meurthe-et-Moselle,” précise l’étude.

Les prestations logement (15,3 %), les prestations familiales (12,3 %) et les indemnités chômage (10,9 %) sont les principales autres rentrées d’argent de ces ménages. “Le Grand Est se distingue par une forte contribution des indemnités chômage dans le revenu des personnes les plus modestes : elles représentent, le taux le plus important de toutes les régions de France métropolitaine,” note l’INSEE.

La pauvreté particulièrement élevée dans les villes

Dans les grands pôles urbains du Grand Est les inégalités sont également marquées : le taux de pauvreté (18,2 %) y est l’un des plus élevés de France. “Le niveau de vie des 10 % les plus aisés est 3,7 fois supérieur à celui des 10 % les plus modestes,” complète l’étude.

Ce qui positionne le Grand Est au 3ème rang des régions de province où les inégalités dans les grands pôles sont les plus fortes, après l’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Et sans le versement des prestations sociales, le taux de pauvreté y atteindrait 33,0 % contre 20,3 % dans les communes de banlieue.