A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, jeudi 17 octobre 2019, le Statec vient de publier des données sur le travail et la cohésion sociale au Luxembourg.

36% de dépenses incompressibles

Selon le sondage, pour « vivre dignement »  en tenant compte des frais liés au logement, les repas, le transport, les sorties et la santé, une personne seule touche 2.110 euros, c’est 2.912 euros pour qu’un couple sans enfants et 4.213 euros pour un couple avec deux enfants.

Dans son étude, le Statec précise que les dépenses incompressibles représentent en moyenne 36% d’un budget mensuel.

3 fois plus de salarié(e)s en télétravail

Le pays est attractif pour l’emploi. De 2003 à 2017, l’emploi au Grand-Duché a augmenté de 48% alors que sur l’ensemble de la Grande Région, il n’est que de 11 %.

En 2018, on compte 197.000 emplois frontaliers soit 44% de l’emploi total. Les Belges et les Allemands représentent chacun 25% de l’emploi frontalier, les français l’autre moitié.

Le télétravail connaît un véritable essor. 20% des salariés peuvent bénéficier de cette avantage. En moins de dix ans, le nombre de télétravailleurs a été multiplié par trois.

Pauvreté stable mais l’inégalité augmente

Cependant, avoir un travail n’immunise pas totalement de la pauvreté car 13% des personnes en emploi sont exposées à ce risque. Les familles monoparentales sont très vulnérables (40,7%) suivies des familles avec plus de deux enfants (30,4%) et des personnes seules (27,8%).

Même si ce taux de pauvreté est stable en comparaison avec 2017, les inégalités de pouvoir d’achat, mesurées par le revenu disponible ajusté à la taille du ménage, augmentent.

Sans l’intervention de l’Etat via les transferts sociaux, la pauvreté serait encore plus marquée. Le taux culminerait à 27,5% au lieu de 18,3%.

Lire : le droit des salariés