Après avoir suscité énormément d’espoirs, les aides environnementales luxembourgeoises font beaucoup de déçus. En cause : des remboursements qui tardent. Il faut dire que l’Administration de l’Environnement ne s’attendait pas à pareille déferlante.

Depuis début 2019, pas moins de 174.000 demandes d’aides, tous types confondus, sont ainsi parvenues au service en charge de divers dispositifs d’encouragement. Une vague qui a d’autant plus gonflé que sont venues s’y ajouter les annonces de possibles subsides versés dans le cadre du plan de relance économique Neistart (en 2020) puis celles décidées lors de la tripartite de cette fin 2022.

A la fin de cet été, par exemple, le délai d’attente pour toucher une simple prime vélo était d’environ… 16 mois. Un an et demi, autrement dit.

35.000 dossiers en attente

Prime House,  Klimabonus, Clever fueren : qu’importe leur nom, voilà les dispositifs victimes de leur succès auprès des particuliers. Les uns réclamant l’argent promis pour l’achat d’un vélo électrique, les autres pour l’implantation d’une borne de recharge pour leur voiture quand d’aucuns tendant la main pour se voir rembourser une partie de la facture du passage à un système de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables

Car l’argent est bien là, à disposition, mais ça coince en terme de personnels et d’organisation. Et la ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring de le reconnaître : « Actuellement, l’instruction d’environ 35 000 demandes n’a pas encore pu être finalisée »

Les demandes avec les délais de traitement les plus élevés concernent actuellement les vélos et les aides pour les installations techniques du régime  Klimabonus wunnen (dont celles pour les installations photovoltaïques ou une meilleure isolation thermique).

Dans les mois derniers, l’Administration a tenté de colmater les brèches. Soit en détachant certains fonctionnaires pour aider au traitement des dossiers, soit en recrutant (au compte-goutte) des temps partiels. Insuffisant visiblement.

Plus de monde, plus de clarté

Aussi, promis, pour 2023, plus d’employés vont être missionnés pour assurer la bonne gestion de ces remboursement tant sollicités. Une externalisation de ce travail est même envisageable à ce stade.

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L’effort dans la numérisation des tâches va aussi être accentué, promet le ministère. Tout comme la clarification des fiches à remplir par les demandeurs. Trop souvent des dossiers se retrouvent en stand-by faute d’avoir pu être parfaitement rempli.

D’ailleurs pour ceux qui, même après consultation des sites spécialisées dans l’attribution de ces aides auraient encore un doute, deux adresses-contact sont à disposition :

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