« C’est encore un drame social, assène Céline Conter, secrétaire syndicale LCGB/OGBL, 44 personnes vont se retrouver sans emploi ». La Banque européenne d’investissement – BEI – n’a pas souhaité renouveler son contrat avec son prestataire la crèche Attitude « L’Abeille ». Un contrat qui s’arrêtera en août 2020.

Du côté des syndicats LCGB/OGBL, on évoque : « Le manque de communication et de dialogue social de la part de la BEI et du prestataire. Une décision brutale qui laisse des hommes et des femmes frontaliers et résidents luxembourgeois sur le carreau. En l’absence de cadre légal protecteur, l’existence des salariés de la crèche est délibérément mise en péril ».

Une allocation plus équitable pour les salariés

Le service presse de la BEI confirme une évolution du nombre d’enfants. La société de 4.000 salariés compte 700 enfants en bas âge. Selon une étude menée quant aux avantages alloués aux employés de la BEI, la crèche Attitude « L’Abeille » répondrait à seulement 10 % des besoins. Les employés de la BEI ne sont pas logés à la même enseigne concernant la garde de leurs enfants.

L’entreprise a souhaité harmoniser les avantages de ces salariés en proposant une allocation/enfants dont le montant n’est pas encore révélé.

Emoi chez les parents et les salariés de la crèche

Depuis 1995, les enfants de 4 mois à 4 ans y étaient accueillis, à la crèche Attitude « L’Abeille », de 8h à 19h. Dans cette structure dédiée à la petite enfance, les employés (directeur, éducateurs, administratifs…) sont au service principalement des 75 enfants du personnel de la BEI. Au fil des années, les parents (pour certains frontaliers) et le personnel de la crèche ont tissé des liens forts. Si bien qu’un courrier a été rédigé à destination de la direction de la BEI pour que cette situation trouve : « une issue moins radicale ».

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