C’est un petit événement dans les relations franco-luxembourgeoise. Du 19 au 21 mars prochain, le Grand-Duc sera en visite d’Etat à Paris, une première depuis 40 ans.

Au-delà du symbolique, la rencontre entre la délégation luxembourgeoise et son homologue française fera l’objet d’une discussion très sérieuse sur la thématique transfrontalière.

Compenser les déséquilibres

Dans une allocution au Sénat français mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a détaillé la teneur des pourparlers de ce “séminaire intergouvernemental”.

M. Le Drian a notamment relevé “les opportunités mais aussi les défis” que revête la relation Lorraine-Luxembourg. “Dynamique porteuse”, elle nécessite que des accords de co-développement interviennent pour compenser les déséquilibres soulignés par la sénatrice du secteur nord de Meurthe-et-Moselle, Véronique Guillotin.

A cet égard, le ministre a réitéré ce qui avait déjà été réclamé par les élus du Grand Est, à savoir le cofinancement des infrastructures de transport. Nous souhaitons faciliter la vie quotidienne des 90.000 travailleurs frontaliers en prenant des engagements communs afin de cofinancer les infrastructures à leurs bénéfices, tout particulièrement le transport.”

“Pas de conclusion avant que le séminaire ait eu lieu”

Par ailleurs, plus surprenant, l’élu évoque “un retour sur l’impôt sur le revenu que le Luxembourg prélève sur nos frontaliers”, alors que la Lorraine constitue le deuxième plus important flux de navetteurs de l’Hexagone.

Aucune information complémentaire n’a été fourni sur ce point, Jean-Yves Le Drian précisant ne pas pouvoir “donner de conclusions de ce séminaire avant qu’il n’ait eu lieu.”

Enfin, ce court voyage permettra aux représentants des deux parties d’aborder des thèmes de coopération bilatérale touchant aux domaines de l’apprentissage, de la formation et de l’enseignement supérieur.