Dès la déclaration de l’état de crise le 18 mars 2020, le gouvernement Luxembourgeois a pris les mesures d’urgence -pour maîtriser la menace sanitaire et amortir le choc économique sur l’emploi.

Parmi les mesures, le recours extensif au chômage partiel, la prolongation des droits au chômage indemnisé, les congés extraordinaires pour raisons familiales, les aides directes et indirectes aux entreprises et aux indépendants entre autres ont permis de faire face à une crise sanitaire sans précédent au Grand-Duché.

« Elle n’est pas encore terminée et de nombreuses incertitudes quant aux conséquences, quant aux dommages collatéraux de la crise persistent. Le maintien dans l’emploi et la lutte contre le chômage doivent donc être des priorités pour nous tous », a déclaré Xavier Bettel, Premier ministre.

Le comité tripartite (organisations patronales, syndicats et gouvernement) s’est réuni au château de Senningen, ce vendredi 3 juillet, pour échanger sur les mesures à envisager pour assurer le maintien dans l’emploi et la lutte contre le chômage.

Patrick Dury, est président du syndicat LCGB. Il fait des parties des partenaires de ce comité tripartite.  Selon lui, « Le Luxembourg traverse la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale. Il y a un avant et un après Covid-19. Les entreprises sont à bout de souffle et les salariés aussi. Tout le monde souffre ».

Durant le confinement, près de 43% des salariés ont été placés en chômage partiel : « Le taux le plus élevé de l’Union Européenne. Tous les jours, nous recevons des nouvelles inquiétantes des entreprises » souligne Patrick Dury, à la tête du LCGB depuis 1990.

Début juillet, environ 20 000 personnes sont inscrites à l’ADEM. Ceci représente une hausse de 33% par rapport à l’année dernière. Le taux de chômage est donc de 7% au Luxembourg.

Durant cette réunion tripartite les trois partenaires se sont mis d’accord sur une série de mesures présentées dans le courant de la semaine prochaine pour :

  • l’aide à l’embauche de chômeurs âgés
  • le stage de professionnalisation
  • le contrat de réinsertion-emploi (CRE)
  • l’apprentissage
  • l’aide à la création d’entreprise
  • les recrutements auprès de l’État
  • l’occupation temporaire indemnisée (OTI)
  • la création d’une task force pour parler du développement des compétences
  • le renforcement du Comité de suivi ADEM pour assurer un placement efficace auprès des entreprises et d’optimiser le « matchmaking » entre les postes ouverts et les demandeurs d’emploi
  • la mise en place d’une task force investissement

Une prochaine réunion sera prévue à la rentrée de septembre.

A noter : le gouvernement était représenté par le Premier ministre, ministre d’État qui a présidé la séance, les Vice-Premiers ministres, le ministre des Finances et le ministre de l’Économie. Du côté des partenaires sociaux étaient présent les représentants de l’OGBL, de la CGFP, du LCGB et de l’UEL.

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