Bonne nouvelle, vous commencez un nouveau travail au Luxembourg. Pourtant, vous avez une période d’essai de 6 mois et vous ne savez pas vraiment quels sont vos droits pendant cette période.

Tout d’abord, à quoi sert une période d’essai ?

Et bien, la période d’essai sert aussi bien à l’employeur qu’à l’employé. Elle donne la possibilité à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié, de voir s’il fait ou non l’affaire, mais elle permet aussi au salarié, de savoir si le travail lui convient.

Cette période peut être appliquée aussi bien sur un contrat à durée déterminée (CDD) que sur un contrat à durée indéterminée (CDI). Elle doit obligatoirement être notée par écrit sur le contrat de travail (sauf si la période d’essai est déjà précisé dans une convention collective) et débuter tout au début de la relation de travail.

6 mois, c’est un peu long non ?

Non, c’est une durée normale. La période d’essai ne peut pas être inférieure à 2 semaines et ne peut pas dépasser 6 mois. Cependant, elle ne pourra pas dépasser 3 mois d’essai si le salarié a un niveau de formation égale ou inférieur à celui du certificat d’aptitude technique et professionnel (CATP) et elle peut être portée à 12 mois si le salaire brut du salarié est supérieur ou égale à 3.764,19 euros.

Quel préavis pour démissionner pendant une période d’essai ? Puis-je me faire licencier ?

Pendant la période d’essai, le salarié peut évidemment démissionner ou se faire licencier. Pour cela une lettre recommandée doit être envoyée ou alors, il faut faire signer le double de la lettre de licenciement/démission par l’employeur. 
Le préavis commence le lendemain du jour d’envoi de la lettre de rupture de contrat, le cachet de la poste faisant foi.

Cependant, le contrat ne peut pas être rompu pendant les deux premières semaines d’essai (sauf en cas de faute grave de l’employeur ou de l’employé). Au delà, l’un comme l’autre doivent respecter un préavis.

Quels sont les préavis à respecter ?

Sauf en cas de faute grave, le salarié et l’employeur doivent respecter un préavis, qui dépend de la durée de l’essai.

Ainsi, si la période d’essai est exprimée en semaine, il y a autant de jour de préavis qu’il y a de semaine d’essai. Exemple : 4 semaines d’essai = 4 jours de préavis.

Si par contre, la période d’essai est exprimée en mois, il faut compter 4 jours de préavis par mois d’essai. Avec 15 jours minimum et 1 mois maximum de préavis. Exemple : 3 mois d’essai = 15 jours de préavis ou 6 mois d’essai = 24 jours de préavis.

Notons que le préavis ne peut pas se prolonger au delà de la période d’essai et il doit se terminer au plus tard le dernier jour de l’essai. Si ce n’est pas le cas, l’employeur devra respecter les règles de résiliation d’un contrat de travail à durée indéterminée.

Ma période d’essai peut-elle être modifiée ?

Si un salarié est malade pendant sa période d’essai, celle-ci peut être prolongée, à hauteur de la période d’absence. Cela dit, cette prolongation est limitée à 1 mois, même si la maladie est plus longue.

Par contre, si la salarié (embauchée en CDI) tombe enceinte pendant sa période d’essai, la période peut être suspendue. Elle doit alors remettre un certificat médical attestant de sa grossesse et à partir de ce moment là, l’essai est suspendu. Elle continuera à travailler jusqu’au début de son congé maternité et la période d’essai reprendra son cours 12 semaines après l’accouchement.

Enfin, si vous étiez en CDD avec une période d’essai et qu’ensuite vous êtes embauché en CDI auprès du même employeur, vous n’aurez pas à prester une nouvelle période d’essai.

Sources : www.csl.lu, www.guichet.lu et Eures