Des urgences, ce n’est pas cela qui manque au Luxembourg. Et c’est bien pour cela que Luc Frieden compte aller vite dans son approche avec le DP de ce qui pourrait constituer la prochaine coalition à la tête du pays. Une première réunion, mercredi, et déjà trois autres programmées : le formateur du futur gouvernement luxembourgeois ne veut pas perdre une minute.

Et déjà, les deux partis en négociation viennent de fixer une liste de thématiques à aborder. Douze sujets incontournables pour décider des orientations du pays, parfois à court terme parfois à l’horizon 2028. Mais rôdé à l’exercice politique, Luc Frieden prévient déjà : « Ces douze groupes de travail ne préjugent aucunement de la future organisation des départements ministériels ». Tant pis pour ceux qui voulaient voir là le futur organigramme du gouvernement !

Par contre, impossible de balayer le fait qu’en n°1 des sujets de discussions et de rencontres, le formateur ait placé “la lutte contre la pauvreté“. Même dans un pays où l’élan économique reste vif, Luc Frieden a conscience que l’écart entre le haut et le bas de l’échelle sociale devient problématique. Préoccupant même quand on prend conscience que 18% de la population est désormais en “risque de pauvreté”.

Caritas ou la CroixRouge figurent ainsi parmi les premiers “invités” à la table des discussions DP-CSV. Au même titre que le ministère des Finances ou du Statec pour avoir une vision humaine autant que comptable de la situation du pays.

Les thématiques à aborder :

  1. Lutte contre la pauvreté
  2. Logement (+ l’accélération des procédures)
  3. Environnement, climat, biodiversité et énergies renouvelables (+ les procédures)
  4. Finances publiques et fiscalité
  5. Santé (+ la Sécurité sociale)
  6. Justice et sécurité
  7. Éducation (+ recherche, enseignement supérieur, formation professionnelle et éducation non formelle)
  8. Économie et travail (+ work life & family balance, agriculture, viticulture, tourisme, protection des consommateurs, industrie, place financière, petites et moyennes entreprises et énergie)
  9. Europe (+ défense, coopération, Grande Région et relations internationales)
  10. Accueil et migration
  11. Organisation du vivre-ensemble et de la qualité de vie (+ aménagement du territoire, mobilité, culture, sports, personnes âgées, bénévolat, égalité des chances, besoins spécifiques, jeunesse et famille)
  12. État moderne (+ digitalisation, médias, fonction publique, communes et infrastructures).

On pourra s’étonner que des questions cruciales comme la mobilité ou la gestion des frontaliers (plus de 220.000 désormais) ne figurent pas explicitement dans la liste des dossiers à aborder. Mais sans doute que ces problématiques intègreront l’un ou l’autre -voire plusieurs- groupes de discussion.

 

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