Chaque mois, l’ADEM fait le point sur l’évolution du chômage au Luxembourg. Occasion de mesurer la progression du nombre de demandeurs d’emplois (en hausse actuellement) mais aussi d’apprécier le nombre de postes déclarés vacants par les employeurs du pays (en baisse, lui). Et visiblement ceux-ci ne jouent pas prioritairement la carte de l’Agence pour le développement de l’emploi pour compléter leurs effectifs.

C’est en tous cas ce qu’il ressort d’une réponse parlementaire signée du ministre du Travail. Georges Engel reconnaissant qu’en 2022 par exemple 73% des recrutements effectués au Grand-Duché cette année-là ne correspondaient à aucune annonce déposée auprès de l’ADEM...

Ainsi, par exemple, si en août dernier, l’organisme a reçu 3.164 signalements de places à pourvoir, le marché de l’emploi national en proposerait dans la réalité près de 12.000, hors interim. Un volume plus conséquent mais qui, on le sait, tend à se restreindre en cette fin d’année.

Des droits perdus

Reste que visiblement il serait bon de faire une piqûre de rappel aux artisans, chefs d’entreprises, DRH pour qu’en dehors des postes à caractère confidentiel ils pensent plus à l’ADEM dans leur stratégie d’embauche (ce qui est normalement une obligation légale...). En plus, ils peuvent y trouver des avantages intéressants.

Outre que cela permet à l’Adem de présenter des profils ciblés aux recruteurs (matching mieux assuré donc), signaler un poste vacant c’est aussi s’assurer une large diffusion de sa proposition. En effet, le portail européen de l’emploi Eures fera écho à l’offre publiée, élargissant le champ des possibilités de toucher le “bon candidat”.

Par ailleurs, l’octroi de certains avantages dépend aussi de la bonne inscription du job à pourvoir à l’Adem. Oublier de signaler la vacance pouvant aussi bien être préjudiciablesau recruteur (aide à l’embauche d’un personnel handicapé ou en reclassement) tout comme au nouvel employé (pas d’octroi de l’Aide au réemploi par exemple). ce qui peut retarder ou empêcher une signature de contrat au final.

Reste que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi, les “oublis” des employeurs auprès de l’organisme public sont sans doute profitables à l’activité des cabinets de recrutement privés et autres chasseurs de têtes travaillant avec un carnet d’adresses national, ouvert aussi sur la Grande Région et parfois même allant au-delà des pays tiers même pour certaines missions.

 

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