Le Statec l’avait pronostiqué, l’OCDE vient de le confirmer : 2023 sera une année de récession pour le Luxembourg. Ainsi, le Produit intérieur brut (PIB) du pays devrait se contracter. Un recul de -1,1 %, selon les dernières estimations de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ainsi, le pays aura moins créé de valeurs que l’an dernier.

Une situation  « plus difficile qu’envisagée » ont déjà commenté le nouveau Premier ministre Luc Frieden et le ministre des Finances, Gilles Roth. Pour les économistes, cette baisse du PIB serait à mettre sur le compte d’une « contraction sévère » de l’activité des services financiers proposés depuis le Grand-Duché.

Au terme des dix premiers mois de l’année, les comptes de l’Administration centrale luxembourgeoise présentent d’ailleurs un déficit un plus profond qu’envisagé (- 629 millions d’euros). Certes les recettes ont été plus importantes, mais le “trou” s’explique principalement par la hausse des dépenses publiques, soit pour faire face à l’augmentation des traitements due aux fonctionnaires (qui ont eux aussi bénéficié des 3 indexations de l’année), soit pour assurer les aides sociales prévues dans le contexte de crise actuelle.

Inflation et chômage contenus

Mais, bonne nouvelle, selon l’OCDE 2024 sera une année de reprise ! Ainsi, le PIB pourrait retrouver de l’élan (+ 1,4%) l’an prochain. Une tendance qui s’accentuerait sur 2025 avec cette fois + 3,1% de croissance attendue. Pas question donc de céder au pessimisme, les aides consenties par l’État cette année finissant bien par porter leurs fruits.

Même la montée du chômagepréoccupante ces derniers mois– devrait finir par stopper. Mais pas avant fin 2024, estiment les analystes. D’ici, là quelques emplois supplémentaires devraient être perdus et le taux de chômage frôler les 6% dans les trimestres à venir. Pour mémoire, le taux est actuellement de 5,6%.

A priori, question évolution du coût de la vie, il faut s’attendre à un nouveau soubresaut de l’inflation en début d’année prochaine. Mais rien de durable, ensuite la hausse des prix devrait être contenue à 2% sur l’année.

De fait, 2024 se traduirait bien par l’application d’un seul index pour l’ensemble des revenus, traitements et pensions versés pour les salariés, fonctionnaires et retraités du Luxembourg.

 

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