Alors, 2024, vous la voyez comment ? Sans doute, Luc Frieden, le formateur du prochain gouvernement luxembourgeois, n’a-t-il pas posé ainsi la question aux représentants du Statec. Mais c’était bien là tout le sens de la visite des analystes face aux représentants du CSV et du DP devant parvenir à échafauder un programme d’actions pour le Grand-Duché de demain.

Alors, à défaut d’une boule de cristal, le Statec a sorti ses chiffres. Plein de chiffres même, de courbes, de tendances pour dire ce qu’il en serait de l’année à venir. Douze mois qui devraient être marqués par un ralentissement de l’inflation mais aussi une montée du chômage. Dans les deux cas, rien de violent a priori.

Pour la hausse du coût de la vie, le directeur du Statec pense qu’elle devrait s’établir à +3.9 % cette année, et +2,5 % en 2024. Une inflation qui, comme à l’heure actuelle, sera toujours bien plus faible ai Luxembourg que dans les pays voisins.

Un nouvel index en vue

De fait, le Grand-Duché n’échapperait pas au déclenchement d’un nouvel index. Une augmentation des salaires, pensions et traitements qui ne devrait toutefois pas se produire avant le second trimestre, plutôt vers l’automne même.

Quant à l’emploi, pas d’éclaircie à attendre de l’année à venir. Le taux de chômage pourrait atteindre les 5.3 % fin 2024 (contre 5,1 % attendus cette année) et poursuivre une lente progression jusqu’au moins 2026 (vers les 5,5 %). Cependant, le pays continuera à embaucher encore et encore, mais à moindre cadence.

En ce qui concerne le PIB national, le risque est grand de voir 2023 se terminer sur une diminution du Produit intérieur brut. La baisse de –1 % de la valeur produite (81 milliard d’euros tout de même) marquerait l’entrée en récession du pays. Sachant qu’au deuxième trimestre encore, le Statec pronostiquait encore une croissance du PIB de 2 % sur l’année.

On comprend alors mieux les préventions de Luc Frieden qui, au sortir d’une des consultations, n’avait pas hésité à évoquer un Luxembourg à la « situation économique et financière très compliquée »… Aux prochains ministres Chrétiens-sociaux et Libéraux d’inverser les scénarios négatifs pour, au moins, la période de mandat 2023-28.

 

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