Il n’y a pas que Perrier et autres qui ont des soucis avec la qualité biologique de leur eau… Pour nombre de communes d’Europe, et donc de la Grande région, et donc de Belgique et donc de Wallonie, une préoccupation nouvelle est apparue ces dernières années. Nom du problème : PFAS, des substances chimiques synthétiques que pour le moment les stations de traitement n’arrivent pas à éliminer.

Résultat, de plus en plus de mesures révèlent la présence de ces matières (polluantes) à l’eau du robinet. Et une nouvelle série de mesures vient encore de le démontrer sur 40 zones de distribution en Wallonie… Un chiffre à relativiser (la région se subdivise en 641 zones), mais un niveau qui doit tout de même alerter les consommateurs autant que les élus.

Sur les zones concernées par la présence des PFAS en Wallonie, un dépassement du seuil de 4 nanogrammes/litre a été mesuré. C’est donc une eau “contaminée” au-delà des niveaux recommandé par le Conseil supérieur de la Santé qui se retrouve distribuée aux foyers wallons. Notamment pour les abonnés de Messancy, Arlon et Attert (juste aux portes du Grand-Duché donc mais aussi de la Meurthe-et-Moselle Nord).

Chièvres et 11 villages

Pour autant, aucune interdiction sanitaire n’a été prononcée par les autorités. En effet, le seuil à ne surtout pas dépassé s’établit, selon les normes européennes, au-delà des 100 ng/litre pour les 20 PFAS les plus courants (valeur qui sera rendue obligatoire à compter de 2026).

Depuis fin 2023, le gouvernement wallon a mis en place un groupe d’experts scientifiques sur la question de ces “polluants éternels”. Pour l’heure sur la Région, douze villages ont déjà été concernés, dans les années 2017-21, par une eau dépassant la norme des 100 ng/l. Il s’agit des villages alimentés par le captage de Chièvres. La source avait vraisemblablement été polluée par des résidus de mousse anti-incendie utilisée sur une base militaire US voisine…