Oui, les dragons volent. Y compris le Graoully qui, depuis le IIIe siècle, hante l’histoire de Metz. Mais, depuis 2007, c’est sagement et en vol stationnaire que l’emblème de la cité veille sur les passants de la rue Taison. Sauf que l’animal est bien trop gentil et subit, au fil des saisons, non seulement les affres du climat lorrain mais aussi les drôles d’habitudes des oiseaux du secteur…
Ainsi, en décembre dernier, la Ville de Metz a décidé de déloger le monstre pour le remettre en forme. Quand ce n’est pas le gel et la pluie qui avaient malmené son pelage multicolore, c’était la mousse qui prenait petit à petit possession de sa gueule (dont ne sortent plus de flammes…) et les pigeons qui picoraient son crâne au point de le trouer… Bref, comme en 2014 déjà, puis en 2019, des soins s’imposaient.
Et c’est là où la statue est née (dans les ateliers de l’Opéra-théâtre) que son créateur, le peintre-décorateur Caico Salvatore, et toute une équipe ont entrepris une restauration devenue indispensable. Une aile cassée par ici, des pattes flageolantes, des retouches de peinture, le confortement de la structure : rien n’a été trop beau pour le plus gentil des dragons.

Ce lundi 12 février, la créature (qui ne fait pas ses 18 siècles !) a été repositionnée juste au-dessus des pavés de la rue Taison. Et dire qu’initialement, il ne devait rester figé dans la petite voie commerçante que quelques mois…
À noter que, depuis quelques années, un autre Graoully (tout d’acier noir celui-là) est également visible à Metz. Il trône devant l’École nationale d’ingénieurs de Metz au Technopolle. Sans oublier celui qui, dans la crypte de la Cathédrale messine, observe d’un regard sombre les reliques de douze saints entreposés sous ses griffes.

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