Mise à jour : 30/05/2024 : les salariés ont voté la poursuite de la grève jusqu’à vendredi.

Plus de 160 salariés de l’aciérie électrique et décarbonnée d’ascométal d’Hagondange en Moselle ont voté hier une grève de 24 heures. Les expéditions sont donc à l’arrêt.

Ce fleuron industriel français produit des aciers de grande qualité pour l’industrie l’automobile mais aussi pour celle de la défense.

3e redressement judiciaire

Le 27 mars 2024, Ascometal a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Strasbourg. C’est le 3e en seulement dix ans.

Depuis deux mois, salariés, direction et syndicats travaillent conjointement pour tenter de faire aboutir un projet de reprise déposé par l’industriel italien Acciaierie Venete. La date limite pour l’amélioration des offres est fixée à ce soir pour que le tribunal de Strasbourg se prononce ce jeudi 30 mai.

Les négociations semblaient bien engagées mais le repreneur a émis des conditions suspensives dont une de taille. En effet, la direction de l’Acciaierie Venete demande la prise en charge des frais de désamiantage et de dépoussiérage de l’usine d’Hagondange par le groupe Swiss Steel, ancien actionnaire. Le montant estimé s’élève à 11 millions d’euros.

Près d’un millier d’emplois menacés

Les négociations annoncées le 20 décembre 2023, comportaient sur la vente des sites de production et des activités de Hagondange (Moselle), Custines (Meurthe-et-Moselle), Le Marais (Loire), ainsi que les activités et les effectifs du CREAS, le centre de recherche d’Ascometal. Ce qui représente actuellement plus de 650 salariés en CDI, ainsi qu’environ une centaine d’intérimaires. Il faut aussi y ajouter de nombreux fournisseurs et sous-traitants, soit plusieurs centaines d’emplois indirects.

La CGT, syndicat représentatif d’Ascometal a adressé une lettre au président français Emmanuel Macron, pour lui demander de faire entrer l’État dans le capital d’Ascometal, en cas de désengagement d’Acciaierie Venete.