Voilà deux semaines, l’annonce du licenciement de 126 salariés sur les 562 que compte le site Tarkett GDL avait abasourdi son monde. L’usine venait tout juste de voir son plan de maintien dans l’emploi validé par le ministère du Travail luxembourgeois, que les personnels recevaient cet uppercut social inattendu. OGBL et LCGB s’étaient immédiatement opposés aux souhaits des dirigeants et avaient appelé le ministre Georges Mischo à la rescousse.

Ce 13 mai, force est de constater que c’est une victoire au goût amer que les deux syndicats viennent d’annoncer. Le nombre de personnels mis à l’écart est réduit, mais de 35 unités seulement. Mais « le chiffre de 91 licenciés est encore susceptible de diminuer sensiblement dans les semaines et mois à venir », se motivent les formations rouges et vertes au sortir des négociations. Désormais, c’est un Plan social qui a été acté.

A priori donc l’arrêt de la ligne d’enduction 4M de Clervaux d’ici la fin de l’année est acté. Un choix qui met donc fin au contrat de travail de 91 personnels (dont certains toutefois pourraient bénéficier d’une préretraite-ajustement plutôt que d’un licenciement, voire être concernés par un départ volontaire).

Rendez-vous au ministère

Mais si les syndicats soufflent c’est que certaines contreparties ont pu être obtenues comme la garantie d’emploi jusqu’au 31 décembre 2026 pour la totalité des personnels restants. Soit encore 471 hommes et femmes qui, de plus, verront s’instaurer dans l’entreprise un budget dédié au reclassement professionnel, des possibilités de formation voire de reconversion au sein même de l’usine.

Les délégués LCGB et OGBL ont également obtenu le versement d’indemnités extralégales (fixe + variable en fonction de l’âge, de la l’ancienneté, de la performance et de la présence) et une aide à la recherche d’un nouveau travail pour les 91 effectifs supprimés.

Maintenant, les partenaires sociaux (direction et syndicats donc) vont demander à être reçus par le ministre du Travail. Leur objectif : obtenir le feu vert de l’administration pour l’instauration d’un plan de préretraites-ajustement à courir sur les années 2024 et 2025.

Enfin, les syndicats et la direction vont demander à rencontrer les représentants du ministère du Travail afin de discuter
de la mise en place d’un plan de préretraites-ajustement pour les années 2024 et 2025.

 

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